Productions animales
Vaches de réforme : ferme en Europe
Des réformes limitées en Allemagne, le jeu des taux de change en Pologne et une bonne demande en viande irlandaise animent le marché européen.
Des réformes limitées en Allemagne, le jeu des taux de change en Pologne et une bonne demande en viande irlandaise animent le marché européen.
Fin février, le prix moyen des vaches O3 dans l’Union européenne atteignait 298,29 € les 100 kg, soit 7,1 % de plus qu’un an plus tôt, selon la Commission européenne. En janvier, la hausse était même de 9,3 %.
En Allemagne, les réformes sont limitées, elles affichent sur les huit premières semaines de 2018 une baisse de 5 % par rapport à 2017 et de 9 % par rapport à 2016, rapporte l’Institut de l’élevage (Idele). De quoi voir les cours se raffermir. Aux Pays-Bas, les données officielles font état d’une baisse du cheptel. Néanmoins, les fraudes récemment mises à jour laissent planer le doute sur l’état de l’offre néerlandaise. Toujours est-il que l’Idele juge que sur les huit premières semaines de l’année, les abattages ont été « relativement dynamiques », supérieurs de 12 % à leur niveau de 2016 quoique 15 % sous leur record de 2017.
L’Irlande plus chère que la France
En Irlande, les abattages de vaches sont toniques (+1 % par rapport à 2017, +16 % par rapport à 2016 sur 8 semaines), tirés par la croissance du cheptel. Néanmoins, les prix sont très fermes, portés par une forte demande de l’industrie de la viande pour la transformation.
En Pologne, la filière laitière se professionnalise, les réformes demeurent abondantes. Des disponibilités larges qui devraient rester d’actualité toute l’année, selon l’Idele. Mais les prix sont tout de même fermes. Les éleveurs polonais bénéficient d’une reprise du zloty depuis plusieurs mois, mais aussi d’une meilleure valorisation de leur viande en Europe de l’Ouest.