Une protection des lanceurs d’alerte pour le bien-être animal réclamée
130 enseignants-chercheurs, principalement en sciences sociales, ont demandé hier, dans une lettre ouverte à la Garde des Sceaux, une protection des lanceurs d’alerte sur la question du bien-être animal, face à « l’influence grandissante des lobbies de l’élevage intensif ». Ils dénoncent la création en octobre dernier de la cellule de gendarmerie Demeter, chargée du suivi des atteintes au monde agricole, et redoutent l’adoption de nouvelles mesures contre les lanceurs d’alerte. « Si nous n’avons plus de vidéos de lanceur d’alerte, nous serons incapables de dire ce qui se passe à l’intérieur des élevages, ce qui est une confiscation du débat public », a déclaré à l’APF Romain Espinosa, chargé de recherche CNRS à l’université de Rennes 1. « Aujourd’hui, le débat sur le bien-être animal est entré dans la sphère public après avoir été longtemps confiné à la sphère privée », ajoute-il.