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Une campagne 2017 très précoce pour l’abricot

© DR

L’abricot sera passé à travers du gel cette année et les producteurs français s’attendent à une année correcte. À condition que le temps reste clément. Explications.

Si les prévisions de récoltes sont un exercice difficile en avril, au moment du Medfel qui s’est tenu à Perpignan, c’est parce que la climatologie est capricieuse. Les deux épisodes de gel de la fin avril ont montré combien une campagne prometteuse pouvait se révéler catastrophique.

Cette année, il a plutôt épargné le verger d’abricots français, mais il a fait des ravages en Espagne, dans la province de Murcie, principale pourvoyeuse d’abricots du pays. Survenu en février, cet épisode de gel ampute largement les capacités de production du pays tout entier, Murcie ne pouvant prétendre à mettre en marché que 57 000 tonnes d’abricots cette année contre 81 000 tonnes l’an passé. Le coup est d’autant plus rude que la région a beaucoup fait évoluer son offre variétale.

Si le bulida reste la tête de pont de la production espagnole, un effort est mené pour développer des créneaux plus précoces encore pour limiter l’effet des collisions de calendriers, désastreuses pour les prix ; Castille-La Manche enregistrant elle aussi une baisse de sa production. L’abricot espagnol sera donc en retrait cette année à 102 571 tonnes contre 122 954 tonnes l’an passé. Et l’on ne connaissait pas encore l’éventuelle ampleur de dégâts de gel pouvant être survenus dans les tout derniers jours d’avril qui a affecté quasi toutes les régions du pays.

Un calendrier en avance de 10 à 15 jours en France

En Italie, la grêle et le gel ont aussi frappé et conduiront à une révision des prévisions établies début avril à 240 000 tonnes. En attendant de plus amples informations sur les pertes subies par les producteurs italiens, les projections leur faisaient espérer une récolte très supérieure à celle de l’an passé. Elle s’était soldée, là encore après des intempéries, à 202 268 tonnes avec des progressions sensibles dans les deux principaux bassins : Émilie-Romagne (77 990 tonnes contre 66 000 tonnes l’an dernier) et le sud de l’Italie qui attendait 135 000 tonnes au lieu des 105 000 tonnes réalisées en 2016.

La production italienne exportant peu – 20 000 tonnes – ses variations affectent toutefois moins le marché français que la production espagnole. En France, le gel s’est montré heureusement discret après avoir frappé durement la vallée du Rhône l’an passé. Au terme d’une campagne qualifiée de satisfaisante en 2016, les producteurs du sud de la France attendent de belles choses en 2017. Les volumes doivent être là, 151 000 tonnes attendues en hausse de 39 % par rapport à l’an dernier. Mais en repli de 6 % par rapport à la moyenne 2011-2015.

En Languedoc-Roussillon, la production doit atteindre 40 850 tonnes contre 39 990 l’an passé, Rhône-Alpes 88 200 tonnes contre 48 000 tonnes en 2016 et la région Paca 22 247 tonnes contre 20 000 tonnes l’an dernier. Le tout avec un calendrier en avance de 10 à 15 jours par rapport à une année normale.

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