Aller au contenu principal

Entreprise
Un second restaurant pour Airbus Nantes

Le site industriel aéronautique s’est doté d’un outil de dernière génération pour un investissement de 5 millions d'euros. Les deux restaurants, gérés par le comité d’établissement, préparent 3 000 repas par jour.

Le site d’Airbus Nantes, sur la commune de Bouguenais, compte près de 3 300 salariés. Le comité d’établissement (CE), petite entreprise dans la grande, emploie pour sa part soixante et une personnes. Cinquante sont affectées à la restauration, préparent et servent du lundi au vendredi 3 000 repas par jour sur trois services. Depuis mars, le secrétaire élu du CE, Steeve Maleyran, et ses équipes sont en pleine réorganisation après la mise en service d’un second restaurant.

La saturation du restaurant historique, le Patio, et ses cuisines vieillissantes ont décidé le CE à conduire ce projet avec la direction d’Airbus. À presque 2 km du premier site, a été érigé un bâtiment de 3 000 m² sur la partie récente de l’entreprise, là où elle peut encore s’étendre. Baptisé le Cheviré, en écho au pont situé derrière lui, cet outil de dernière génération dispose d’une spacieuse cuisine de 500 m². Équipée de sauteuses et fours tout électrique, cette cuisine permet aux équipes d’utiliser des modes de cuisson basse température, moins énergivores et plus respectueux de la qualité des produits. « On cuit le poisson à 52 degrés, il est plus tendre et savoureux. On est passé de 40 à plus de 100 kg par jour », relève Emmanuel Paulin, gérant des deux restaurants.

Les préparations se font désormais à 70 % sur la cuisine principale du Cheviré. Une partie est mise sous-vide, pour le transport vers le Patio et une meilleure conservation, ce qui donne de la souplesse et de la réactivité aux équipes.

Une offre diversifiée

Le restaurant d’Airbus va encore étoffer sa palette culinaire avec ce nouvel outil. Plus de 800 fiches techniques sont déjà recensées. Chaque jour, les salariés ont le choix entre 54 propositions parmi les entrées, les quatre plats chauds servis sur quatre pôles (grillade, poisson, plat traditionnel, cuisine internationale), les desserts, les sandwichs au concept Croust’wich… La base du menu est fixe, mais Emmanuel Paulin saisit également « des opportunités » : « comme nous achetons des volumes importants, les fournisseurs nous appellent en priorité, ce qui nous permet de travailler des produits sympas ». Des plats prémiums, comme des langoustines ou des viandes d’exception, sont régulièrement proposés, la nouveauté toujours recherchée. Le menu de base revient à 3,79 euros aux salariés, le CE en prenant autant à sa charge.

D’une capacité de 400 places assises, la salle du Cheviré a bénéficié d’une attention toute particulière sur la lumière et le bruit. Dans les cuisines, le bien-être des salariés a été priorisé, en matière de luminosité, d’espace, de pénibilité avec une automatisation des flux dans la laverie. Points sensibles lorsqu’on cuisine du frais et sur un gros site industriel, l’hygiène et la sécurité alimentaire ont été au centre de la conception du restaurant. L’investissement réalisé se monte à 5 millions d’euros pour le Cheviré, ce qui portera à 4 500 la capacité journalière de production de repas. Prochainement, 3,5 millions d'euros seront consacrés à la rénovation du hall d’accueil, des salles et des cuisines du Patio.

Une logique d’approvisionnement local

« Faire travailler le tissu local est notre priorité », martèle Steeve Maleyran, le secrétaire du comité d'établissement (CE) d’Airbus Nantes. Pour équiper son nouveau restaurant, il a fait appel à un spécialiste du bassin nantais, l’installateur de cuisines Corbé. La logique est la même concernant les achats alimentaires (2 M€ par an). Le CE privilégie les produits du Grand Ouest dans ses approvisionnements chez ses fournisseurs grossistes, Pomona, Atlagel, Bouyer-Guindon… Ses deux restaurants servent des viandes 100 % françaises et au maximum locales, comme celles de Vendée Loire Viandes ou les volailles de la ferme de La Couartière. Ils se fournissent aussi auprès de PME voisines en boulangerie (Tradéoz) et pâtisserie (Ardélice).

Les plus lus

LES ÉTATS-UNIS PREMIER EXPORTATEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE, infographie parue dans Les Marchés Mag de juin 2023
États-Unis : ce qu'il faut savoir du premier exportateur agricole et agroalimentaire en une infographie

Leader du marché mondial agricole et agroalimentaire, qu'est ce qu'exportent les États-Unis ? Quelles sont les productions…

oncle sam reçoit des dollars, vue en contre plongée
Droits de douane des États-Unis : quelles perspectives pour les échanges agricoles

Le président américain a annoncé, comme prévu, le 2 avril, une volée de droits de douane qui n’épargnent aucun pays ni aucun…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio