Un nouvel abattoir à Bordeaux pour le GEG
Créé dans les années quatre-vingt dans un pays entièrement dévolu à la vigne, le Groupement des éleveurs girondins (GEG) a bien évolué depuis quarante ans, au point d’avoir obtenu récemment une extension de son agrément géographique. La clé du succès ? La création d’une marque au début des années quatre-vingt-dix, la signature des éleveurs girondins, et l’ouverture de boucheries, qui emploient aujourd’hui une trentaine de bouchers, pour vendre les produits de la coopérative, viandes bovines et agneaux de Pauillac. « Nous ne travaillons pas vraiment avec la grande distribution, c’est trop dur face à Bigard, alors, en plus de nos boucheries, nous travaillons avec les distributeurs indépendants et les boucheries traditionnelles », explique Philippe Nompeix, directeur du GEG.
Ce mois de septembre, le GEG posera la première pierre de son propre abattoir, une pièce majeure dans la construction de cette filière locale dans « un département fortement consommateur ». Lancé en 2010, le projet a mis longtemps à germer en dépit d’un permis de construire attribué en… 2012. Évolutif, l’abattoir sera construit à Bègles, en banlieue bordelaise, avec une capacité de 650 tonnes, pouvant être portée à 1 500 tonnes, « parce que nous voulons continuer à faire un travail artisanal », commente Philippe Nompeix. Il y est prévu notamment une salle de maturation pour des carcasses entières et de quoi produire des steaks hachés locaux. L’investissement s’élève à 4 millions d’euros.