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Trop de sucre, trop de café, pas assez de cacao

© Gutner archives

Les cours du sucre ont continué de baisser la semaine dernière, en partie du fait du contexte de guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et l’incarcération imminente de Lula au Brésil, qui ont pesé sur le réal. Une monnaie brésilienne moins forte a tendance à augmenter les exportations du premier producteur mondial de canne à sucre, car elles sont plus rentables pour les producteurs locaux une fois reconverti en réal. Cette baisse du réal ajoute à la morosité du marché alors que la production mondiale est déjà estimée surabondante, et rares sont les voix à se démarquer d’un consensus à la baisse. Depuis le début de l’année, le sucre blanc a déjà perdu environ 12 % et le sucre brut plus de 20 %, alors que des récoltes importantes sont prévues chez des producteurs majeurs, comme le Brésil, l’Union européenne, l’Inde et la Thaïlande.

Sur le café, les marchés sont restés calmes alors que les prix sont toujours en berne sur l’année avec une production importante attendue au Brésil et au Vietnam. La deuxième quinzaine d’avril marquera le début de la culture de robusta au Brésil et le marché sera vigilant à la météo dans les régions productrices de café, même si les acheteurs ne semblent pas s’inquiéter de manquer de café de bonne qualité. Selon le rapport mensuel de l’Organisation internationale du café (ICO), la production mondiale de café pour 2017-2018 est estimée à 159,66 millions de sacs de 60 kg, soit une augmentation de 1,2 % comparé à 2016-2017. Cela se traduirait par un surplus de 778 000 sacs, un excès qui pèse actuellement à la baisse sur les prix mondiaux. La production de robusta est attendue en hausse, tandis que l’arabica devrait être un peu moins abondant que l’an dernier.

Du côté du cacao, la semaine dernière les prix ont chuté après une prise de bénéfice. Malgré cette baisse hebdomadaire, depuis le début de l’année, le cacao s’inscrit encore en hausse de plus de 30 % à Londres et de plus de 35 % à New York. En cause, des récoltes moins abondantes que prévu en Afrique de l’Ouest, alors même que la demande est dopée par des prix qui avaient chuté en 2016.

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