Transport des animaux : « faire d’abord respecter le règlement européen »
Les Marchés Hebdo : Un rapport d’initiative du Parlement européen prend acte de la persistance d’anomalies dans le transport des animaux et appelle à limiter celui-ci à 8 heures. Peut-il donner lieu à un règlement ?
Jean-Luc Mériaux : Pour répondre aux dysfonctionnements dénoncés, mieux vaut porter les efforts sur l’application réglementaire. Ce sera beaucoup plus concret et rapide que d’introduire un nouveau règlement. D’ailleurs, ce rapport montre que les règlements sont incorrectement appliqués.
LMH : L’Union européenne peut-elle faire mieux respecter le règlement des transports ?
J.-L. M. : Il y a une panoplie d’initiatives européennes mais qui sont méconnues. La Commission européenne a renforcé sa communication auprès des États membres. Elle réalise des audits et supervise la mise en œuvre des contrôles. La plateforme européenne du bien-être animal a été mise en place en 2017 pour accueillir les éleveurs, les abatteurs, les transporteurs, les ONG et les scientifiques. Elle porte un groupe de travail sur le transport qui publie des indicateurs et des guides de bonnes pratiques. Cette plateforme arrive à échéance en 2019 et nous espérons qu’elle pourra se reconstituer avant le renouvellement de la Commission européenne.