Trace One augmente son audience
La plateforme de développement sur Internet de marques de distributeur alimentaires Trace One élargit son portefeuille de distributeurs. Elle se prépare aussi à attirer des fabricants de toutes tailles.
Déjà utilisée par Carrefour, Auchan, Système U et Ahold Delhaize, la plateforme collaborative de développement de marques de distributeurs (MDD) Trace One va accueillir en septembre prochain un distributeur de taille moindre : Francap. Le numéro 3 français de la distribution alimentaire de proximité et ses enseignes Coccinelle, CocciMarket, G20, etc., étoffe et renouvelle ses gammes de produits sous ses marques propres dont la principale est Belle France. C’est pour gagner en efficacité et donner une garantie de traçabilité à ses supérettes et supermarchés affiliés qu’il fait appel aux outils de développement de Trace One.
La société Trace One a été fondée à Paris en 2001 dans la perspective d’une montée en gamme des MDD, qui s’est réalisée. Aujourd’hui, elle mise sur la forte proportion de MDD dans la distribution de proximité. Elle veut rallier les distributeurs de taille intermédiaire en raccourcissant les délais de mise en place opérationnelle : plutôt 6 mois que 2 ans. Elle mise en particulier sur le développement des MDD dans les catalogues du grossiste Pomona et les entrepôts cash & carry Metro, deux grands comptes en projet.
Les fournisseurs au cœur des attentions
En accélérant son expansion dans la distribution française de taille intermédiaire et de proximité, Trace One veut faire de tout fournisseur de produits agroalimentaires une force de proposition de produits sous marque d’enseigne. Cet axe de développement a été décidé par la nouvelle direction arrivée en août dernier à la suite de l’acquisition de la totalité du capital par l’investisseur en technologies européennes HgCapital.
Christophe Vanackère, le nouveau président-directeur général, souhaite que les fournisseurs de produits alimentaires soient au cœur des attentions des développeurs de solutions logicielles. Près de 9 fabricants français de MDD sur 10 utilisent la plateforme, selon Trace One. Cette forte proportion cache un potentiel de croissance important. Trace One veut multiplier ses usagers parmi les acteurs qui ne sont pas encore des fournisseurs de MDD, jusqu’aux plus petits, et parmi les fournisseurs occasionnels.
Cela impose, comme l’explique Christophe Vanackère, de développer « une offre à tiroirs » de collaboration distributeur-fournisseur (en matière de traçabilité, de conception de produits, d’innovation, d’étiquetage, de merchandising, etc.), de réduire les temps de formation (l’apprentissage en ligne a démarré), et surtout que les outils soient aussi malléables et intuitifs que possible. Les industriels viennent exposer leurs besoins aux réunions d’utilisateurs. Trace One organise aussi des visioconférences mensuelles par métiers.
Des demandes ont été prises en compte, comme la simplification des tâches en fonction des postes. Trace One a embauché plus de programmateurs et des ergonomes pour faciliter l’usage des outils. « Nous voulons faire en sorte que notre offre soit utilisée par le plus grand nombre », résume Christophe Vanackère, ce qu’il fait correspondre à une part de « business de volume ».
Assister les MDD dans le monde
Historiquement implantée en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal, Trace One s’est implanté en Allemagne où un contrat de longue durée vient d’être signé avec le distributeur d’aliments et d’accessoires pour animaux de compagnie Fressnapf. Sur ses 200 salariés, 80 travaillent à Paris. Une centaine développe les outils dont une quarantaine en Roumanie. En mars dernier, Trace One s’est allié à la société de conseil en innovation Kalypso, présente mondialement, afin d’aider les fournisseurs et distributeurs dans leurs stratégies MDD.