Toujours aussi peu de lait de chèvre
La collecte française de lait de chèvre a reculé de 3,9 % au premier semestre par rapport à 2016, selon FranceAgriMer. Pour l’Institut de l’élevage (Idele), ce manque de matière est lié aux moindres effectifs de chèvres reproductrices (-3 % entre fin 2015 et fin 2016) et à une baisse des rendements laitiers, pénalisés par des stocks de fourrages de mauvaise qualité et des conditions climatiques contrastées. À cela s’ajoute un décalage des naissances de deux à trois semaines, qui pourrait se traduire par un prochain rattrapage partiel des volumes. Malgré cela, la fin d’année devrait rester synonyme d’approvisionnement délicat pour les industriels.
Bonne tenue de la consommation
Faute d’offres suffisantes, la tendance reste à la revalorisation du prix du lait de chèvre payé aux livreurs. À 730 €/1 000 litres au premier trimestre selon l’Idele, il dépassait de 1,5 % son niveau de 2016. Cette revalorisation en amont et la faiblesse des disponibilités ont permis aux industriels de redresser leurs prix de vente, tant pour les fromages sous marques nationales que sous marques de distributeurs. Une orientation aidée par une bonne tenue de la consommation.
Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats de fromages de chèvre ont progressé de 1,3 % du 28 décembre au 6 août par rapport à la même période un an plus tôt, malgré un tassement de 1 % des bûchettes affinées. Selon l’Idele, les données Iri-Cniel pour le premier trimestre font état d’une croissance plus soutenue pour le reste de la gamme : +9 % pour le lait et +30 % pour les yaourts au lait de chèvre.