Pêche
[Mis à jour] Suspens dans le contentieux sur la pêche entre Paris et Londres
Les menaces de rétorsion avancées par la France si 13 navires n’obtiennent pas de licence pour pêcher dans les eaux britanniques restent suspendues. Les négociations se poursuivent.
Les menaces de rétorsion avancées par la France si 13 navires n’obtiennent pas de licence pour pêcher dans les eaux britanniques restent suspendues. Les négociations se poursuivent.
Le Comité national des pêches a suivi avec attention le 4 novembre la rencontre à Paris entre le secrétaire d'État britannique chargé du Brexit David Frost et le secrétaire d'État français aux Affaires européennes Clément Beaune. Selon les déclarations de ce dernier, la visite de l’émissaire britannique est un bon signe. Cependant des "écarts importants" subsistent entre Londres et Paris. La rencontre a au moins pour effet d’éloigner la mise à exécution des menaces de rétorsions prononcées par la France à la fin octobre. Il est notamment question de 13 navires auxquels les licences de pêche dans les eaux territoriales britanniques sont refusées faute d’historique d’activité. Cela représente 10% des licences attendues, selon la ministre française de la Pêche Annick Girardin. Les discussions en marge de la Cop 26 à Glasgow portent sur les zones de pêche dans les eaux territoriales, l'île de Jersey et navires remplaçant des navires anciens qui pêchaient dans ces eaux.
Ce vendredi un passage à Bruxelles
En guise de rétorsion, la France prévoit en particulier d’empêcher les pêcheurs britanniques de débarquer leurs cargaisons dans les ports français. David Frost doit rencontrer ce vendredi à Bruxelles le vice-président de la Commission européenne Maroš Šefčovič. Londres et Paris sont convenues de se retrouver "en début de semaine prochaine", rapporte l’AFP. Le commissaire avait reçu le Comité national des pêches le 15 octobre.