Cotations
Surgelés pour la restauration collective : des nouvelles hausses de prix pour tous les produits
Encore une cotation mensuelle marquée par des hausses dans la plupart des familles de produits surgelés destinés à la restauration collective. Les produits de la mer, la viande et la volaille sont particulièrement impactés.
Encore une cotation mensuelle marquée par des hausses dans la plupart des familles de produits surgelés destinés à la restauration collective. Les produits de la mer, la viande et la volaille sont particulièrement impactés.
La cotation nationale des produits surgelés pour le mois de juin 2022, publiée par FranceAgriMer-RNM et Fedalis s’illustre par de nouvelles flambées des prix. Elle est disponible dans votre quotidien, sur le kiosque.
Les produits de la mer sous forte tension
Des prix qui flambent et une offre qui manque, la catégorie des produits de la mer et celle qui est le plus sous tension selon Fedalis, qui alerte « les professionnels travaillent sans stocks et font face à leurs besoins au jour le jour ». En cause, la baisse des quotas, les sanctions envers la Russie qui limitent ses envois de colin, mais aussi la flambée du gazole, qui dissuade des pêcheurs de partir en mer. A cela s’ajoute une parité euro/dollar défavorable. Toute la filière est sous tension, dans ce contexte les produits alimente en priorité le marché du frais, plus rémunérateurs, et le secteur des surgelés est déficitaire.
Ci dessous quelques exemples de variations mensuelles:
- Cubes de poissons blancs crus sans arêtes : +4,02 %
- Filets découpés de colin lieu simple congélation : +9,65 %
- Filet de loup de mer : +7,72 %
- Lamelles d’encornets : +11,14 %
En viande et volaille, tout augmente !
C’est très rare, tous les items augmentent pour les viandes et les volailles. Le porc, qui était encore à la traîne le mois dernier, rattrape son retard et les prix se redressent pour compenser la hausse des coûts de production.
Les volailles manquent à l’appel des suites de la grippe aviaire, et l’envolée de l’aliment contribue à accentuer cette hausse. En veau, l’envolée est impressionnante, sous l’effet de la baisse des envois des Pays-Bas, dont la production recule pour se conformer aux directives nitrates. Le veau n’échappe pas à la hausse des coûts de production, bien au contraire. En agneau, l’offre européenne et internationale manque, et les taux de change sont en notre défaveur. En bœuf, aucun changement de ton, les prix des animaux sont très élevés, pourtant les abattages en baisse ne parviennent pas à satisfaire la demande, très dynamique. Les prix des abats suivent le reste et progressent, là aussi par manque d’offre.
Ci dessous quelques exemples de variations mensuelles:
- Assortiment pour bourguignons sans os : +17,98 %
- Viande hachée 20 % MG IQF, UE : +6,09 %
- Steaks hachés 15 % MG VBF bio : +6,73 %
- Rôti de veau, épaule, bas de carré UE : +19,98 %
- Boule à l’agneau : +2,36 %
- Côte échine de porc : +12,93 %
- Noix de joue de bœuf UE : +18,81 %
- Escalopes de dindonneau UE : 13,23 %
- Pilons de poulet UE : +13,51 %
Les produits élaborés souffrent de la hausse des coûts de production
Pour les plats préparés, les composantes tirant les prix vers le haut sont multiples. D’une part, les matières premières (viande, matières grasses, produits laitiers, sucre, farine, œuf) augmentent, comme nous venons de le voir. De l’autre les coûts des emballages flambent aussi, comme ceux de l’énergie.
Ci dessous quelques exemples de variations mensuelles:
- Lasagnes bolognaises VBF : +7,81 %
- Lasagnes de légumes : +9,43 %
- Chou farci : +12,71 %
- Tarte normande : +7,07
Hausse des prix des légumes surgelés
C’est aussi la hausse des prix de l’emballage et de l’énergie qui explique les progressions des cotations des légumes surgelés.
Ci dessous quelques exemples de variations mensuelles:
- Petits pois doux très fins et jeunes carottes : +7,02 %
- Jardinière de légumes : +9,09 %
- Navets en dés +17,61 %
Les pommes de terre préfrites subissent aussi la hausse des matières grasses végétales dans le sillage de la guerre en Ukraine.
- Frites préfrites courtes : +11,96 %
- Pommes dauphines cuites : +1,67 %