La situation est très difficile pour les industriels et betteraviers
Sucre : les planteurs de betteraves veulent renouveler la contractualisation
A l’approche du congrès de la Confédération générale des betteraviers (CGB), 18 décembre à Paris, le syndicat des planteurs se prononce pour « renouveler la contractualisation » avec les sucriers, afin de la rendre « transparente, équilibrée et adaptée à la volatilité des marchés ». La récolte de cet hiver est décevante sur fond de cours mondiaux déprimés. Deux conséquences essentielles : la campagne de transformation aura duré en moyenne 115 jours contre 138 l’an dernier, ce qui alourdit les frais fixes à la tonne produite ; et le volume disponible pour les pays tiers est attendu à 0,6 Mt, après le record de 1,4 Mt exporté en 2017-2018. En perspective, le recentrage sur le marché européen, en cas de marché mondial déprimé, réduirait le besoin de transformation à 100 jours de campagne. La CGB veut que la contractualisation s’appuie sur des indicateurs « clairs et objectifs » – prix dans l’UE, à export, de l’alcool/éthanol - et sur un ratio de partage. Elle souhaite que les sucriers offrent une indexation sur les marchés à terme. Elle espère aussi que les non-coopérateurs (notamment ceux qui approvisionnent les groupes privés) aient le droit de se constituer en OP (organisations de producteurs). Enfin la CGB réclame des dispositifs de sécurisation : dotation à l’épargne de précaution, Instrument de stabilisation du revenu (ISR), davantage d’assurance récolte, fonds européen de gestion de crise.