Sucre, cacao, café ploient sous le poids de leur récolte

Le sucre blanc a reculé mercredi à son plus bas en un mois à Londres, tandis que le sucre brut échangé à New York a également cédé du terrain. La différence de prix se resserre, a commenté l’Organisation internationale du sucre, qui y voit la preuve d’abondance de l’offre venue de deux exportateurs de sucre raffinés, la Thaïlande et l’Inde. Par ailleurs, le sucre brut ne se porte pas beaucoup mieux. Le marché brésilien profite d’habitude de sa versatilité, puisque les négociants de canne peuvent choisir de transformer la canne en sucre quand les prix sont intéressants ou en éthanol quand le carburant est cher. Mais si les raffineurs sont encore dissuadés de créer du sucre vu la faiblesse des prix, les cours de l’éthanol commencent eux aussi à chuter.
L’arabica a chuté mardi à 87,60 cents la livre à New York, un plus bas en treize ans et demi, et le robusta a sombré mercredi à son plus bas en neuf mois, à 1 267 $/t. L’abondance de café ne cesse d’être revue à la hausse. L’Organisation international du café estime désormais que le surplus de café atteindra 3,7 millions de tonnes pour la saison 2018-2019. Le marché attend une récolte abondante du Brésil qui devrait commencer à arriver en vente à court terme, alors que les stocks mondiaux sont déjà fournis.
Les cours du cacao se sont eux aussi repliés. Il y a eu des ventes spéculatives, comme sur tous les marchés des matières premières tropicales. L’offre de cacao est également abondante, notamment en Côte d’Ivoire. Les principaux raffineurs ivoiriens ont transformé 314 986 t depuis le début de la saison en octobre, contre 295 126 t sur la même période la saison précédente.