Risque d’influenza : « Le nerf de la guerre est la rapidité »
Les Marchés Hebdo : Deux arrêtés autorisent déjà les éleveurs de volailles label Rouge et sous certaines IGP à confiner celles-ci ou à réduire leurs parcours en plein air en cas de risque élevé d’influenza ou de risque modéré en zones humides. Cette anticipation est une première ?
Anne Richard : Oui, les mêmes arrêtés sont parus l’an dernier alors qu’on était déjà en risque élevé. Le but est que la législation soit prête au cas où le risque élevé se déclarerait. Avec l’expérience, on se prépare davantage, on fait en sorte que toute la panoplie de prévention et de protection soit en place avant le danger.
LMH : En quoi les aviculteurs sont-ils mieux préparés à la menace ou à la survenue d’une influenza ?
A. R. : À la fin août 2017, 11 000 éleveurs de circuits organisés avaient été formés à la biosécurité, et cela doit être davantage aujourd’hui. D’année en année, plus de gens prennent connaissance et ont conscience des risques d’influenza. C’est le progrès essentiel.
LMH : Si le risque élevé se déclare ou si un cas se révèle en élevage, saura-t-on mieux réagir ?
A. R. : Le nerf de la guerre est la rapidité. On ne saura jamais à quoi s’attendre, mais on peut espérer réagir vite grâce aux déclarations mises en place, à la large diffusion de l’information et au réseau d’alerte.