Viande bovine
Recul de la production de l’UE en 2020
Les perspectives restent moroses sur le marché européen de la viande bovine. Pâtissant du recul des cours et des effectifs, la production de l’UE est attendue en baisse. Les importations, affectées par la crise sanitaire du Covid-19, devraient se stabiliser.
Les perspectives restent moroses sur le marché européen de la viande bovine. Pâtissant du recul des cours et des effectifs, la production de l’UE est attendue en baisse. Les importations, affectées par la crise sanitaire du Covid-19, devraient se stabiliser.
La production de viande bovine de l’Union européenne devrait de nouveau diminuer en 2020, d’environ 0,6 % selon Bruxelles, sous l’effet conjugué de la baisse généralisée des prix liée à l’épidémie du coronavirus et de la réduction antérieure du cheptel dans plusieurs des principaux pays producteurs. En 2019, le cheptel bovin de l’UE-27 a en effet diminué de 0,9 %, avec des évolutions différentes pour les troupeaux laitiers et allaitants. En France, en Allemagne, en Italie et en Pologne, la réduction des effectifs de vaches laitières a ainsi été portée par l’augmentation des rendements laitiers. À l’inverse, le cheptel de vaches allaitantes de l’Union européenne est resté stable, l’expansion des troupeaux espagnols, polonais et italiens compensant la réduction enregistrée dans les autres États membres.
Stabilisation des importations
Après avoir augmenté de près de 4 % en 2019, les importations de viande bovine de l’UE devraient rester stables en 2020. Les pays d’Amérique du Sud, principaux fournisseurs tiers de l’Union européenne, devraient en effet continuer de se détourner du marché européen au profit de l’Asie. Cette tendance négative sera d’autant plus renforcée par la pandémie qu'elle affecte la demande des services de restauration ainsi que les prix de l’Union européenne. Les importations en provenance d’Amérique latine, constituées pour près de moitié de pièces réfrigérées haut de gamme, sont notamment destinées au segment de la RHD, frappé de plein fouet par la crise sanitaire du coronavirus. Conséquence du resserrement des disponibilités et de l’affaiblissement de la demande de la restauration, la consommation de viande bovine de l’Union européenne devrait diminuer d’environ 0,7 % sur l’année, pour atteindre 10,6 kg par habitant.