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Commerce extérieur
Quels avantages attendre de l’ouverture du Japon ?

Signé le 17 juillet 2018, l’accord de partenariat économique entre l’Union européenne et le Japon devrait entrer en vigueur au cours du premier trimestre 2019. Voici les principales évolutions espérées par les acteurs européens.

Les exportations européennes vers le Japon représentent 5,7 milliards d'euros.
© DR

Le 17 juillet 2018, l’Union européenne et le Japon signaient un accord de partenariat économique afin de libéraliser les échanges entre les deux zones. Selon l’ambassade de France au Japon, il ne devrait entrer en vigueur qu’au cours du premier trimestre 2019. Si les deux parties souhaitent une ouverture importante de leurs marchés, il ne faut pas en attendre une ouverture immédiate ni totale du marché japonais aux produits alimentaires conformes aux standards européens et internationaux.

Pour autant, le premier grand axe de cet accord est la diminution ou la suppression des droits de douane. Pour les vins et autres boissons alcoolisées, ce démantèlement sera total et immédiat dès l’entrée en application de l’accord. En revanche, pour la viande bovine, il est question d’atteindre un droit de douane de 9 % dans quinze ans pour un quota de 50 500 tonnes, contre 38,5 % actuellement. Pour les biscuits sucrés, l’objectif est une suppression totale des droits de douane dans dix ans contre 20,4 % aujourd’hui. Pour les fromages à pâte fondue, le but est le même mais à une échéance de quinze ans et dans la limite d’un quota annuel. Au-delà de ce quota, qui reste encore à négocier, les droits de douane devraient être de 40 %. Enfin, pour la confiserie de chocolat, il est question d’un démantèlement progressif des droits de douane pour atteindre leur suppression dans dix ans, contre 10 % actuellement.

Suppression d’obstacles non tarifaires

Le deuxième axe important de l’accord concerne la suppression d’obstacles non tarifaires aux échanges entre l’Union européenne et le Japon. Il est par exemple question d’autoriser des additifs pour la production de vins et spiritueux, dont certains dès l’entrée en vigueur, comme le caramel, d’autres dans les deux ans qui suivront l’entrée en vigueur de l’accord. Les négociations se poursuivent pour un certain nombre d’additifs dont le délai d’autorisation n’est pas encore fixé.

Un accord relatif aux additifs encadre la procédure

« Un chapitre de l’accord relatif aux additifs encadre la procédure de demande d’autorisation d’additifs dans le temps », explique Céline Laurans, responsable d’études Asie du Nord-Océanie à Business France. Jusqu’à présent, la mise en conformité de produits européens pour le marché japonais peut entraîner des surcoûts de 10 à 30 %, notamment pour le conditionnement. La simplification réglementaire pourrait l’alléger un tant soit peu. Enfin, le troisième axe notable de cet accord reste la reconnaissance par le Japon de plus de 200 indications géographiques européennes, dont 44 françaises. Il sera donc bientôt illégal de commercialiser au Japon des produits alimentaires sous ces dénominations s’ils ne sont pas originaires des aires d’appellation concernées.

85 % des produits agroalimentaires seront labéralisés

Au terme de cet accord, 85 % des produits agroalimentaires de l’Union européenne exportés vers le Japon seront libéralisés progressivement dans les quinze ans suivant l’entrée en vigueur de l’accord de partenariat. Aujourd’hui, l’Union européenne exporte pour une valeur de 5,7 milliards d’euros des produits agroalimentaires vers le Japon, qui est son quatrième marché dans le monde. Certes, des quotas seront mis en place notamment pour la viande bovine ou pour certains fromages comme les fromages frais et à pâte molle (mozzarella, feta), mais certains marchés vont être totalement libéralisés comme la viande porcine, les vins et les boissons alcoolisés ou encore la biscuiterie sucrée.

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