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Produits laitiers : quel impact de l’accord de libre-échange de l'UE avec la Nouvelle-Zélande ?

Alors que l’accord commercial entre l’UE et la Nouvelle-Zélande est entré en vigueur, quel est l’impact pour la filière laitière ? Quels sont les nouveaux quotas d'importations en poudre de lait, fromage et beurre néo-zélandais ?

un conteneur aux couleurs du drapeau européen et un conteneur aux couleurs du drapeau néo zélandais, à coté
L’accord commercial entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande est entré en vigueur le 1er mai.
© Généré par l'IA

L’accord commercial entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande a été approuvé à l’automne dernier par le parlement européen. Il est entré en vigueur le 1er mai. 

Lire aussi : Accords de libre-échange, à quoi les filières alimentaires doivent s’attendre en 2024 ?

Des exportations de fromages sans droits de douane

Avant l’entrée en vigueur de l’accord commercial, les exportations de fromages néo-zélandais étaient soumises à des droits de douane de 170,6 €/tonne, dans le cadre d’un quota de 6 021 tonnes que le pays n’utilisait pas, à cause de ces droits de douane prohibitifs. Dorénavant, la Nouvelle-Zélande accède à un quota sans droit de douane de 8 333 tonnes. Les exportations au-delà du quota seront taxées à hauteur de 185,2 €/tonne. Au bout de 7 ans, le quota atteindra 25 000 tonnes.

Lire aussi : Produits laitiers : 3 éléments à surveiller sur l’Océanie

Jusqu’à 15 000 t de beurre en 2031

La Nouvelle-Zélande disposait d’un accès au quota beurre au titre de l’OMC (35 000 tonnes), dont les droits de douane dépendaient des volumes (5 à 30 %). Les envois ont à peine atteint 10 000 tonnes l’an dernier. Dorénavant, en plus de l’accès à ce contingent OMC, la Nouvelle-Zélande bénéficiera d’un quota de 5 000 tonnes la première année, qui progressera jusqu’à atteindre 15 000 tonnes en 2031, à des droits de douanes qui seront réduits chaque année (de 20 % à 5 %). Les opérateurs craignent une arrivée massive de beurre néo-zélandais plus compétitif que l’origine UE dans l’hypothèse d’un surplus d’offre sur le marché mondial, lié par exemple à une chute des achats chinois.

Un nouvel accès pour les poudres de lait de Nouvelle-Zélande

Alors que les poudres de lait néo-zélandaises n’avaient pas accès au marché européen en des termes préférentiels, le pays dispose désormais d’un quota de 5 000 tonnes qui passera à 15 000 tonnes en 2031 à des droits de 20 %. Jusqu’ici les envois de la Nouvelle-Zélande étaient plutôt réduits, faute d’accord, reste à voir si la situation va changer, surtout quand la demande asiatique cale. Le phénomène pourrait se rencontrer sur les protéines et le lactosérum, pour lesquels le pays aura désormais un accès (3 500 tonnes sans droits d’ici 2030). 

La Nouvelle-Zélande a aussi signé avec la Chine

Si les filières laitières européennes s’avouent pour la plupart inquiètes de cet accord, on peut néanmoins noter que la Nouvelle-Zélande a signé un autre accord bilatéral, avec la Chine cette fois, qui lui permet d’exporter ses produits laitiers sans droits de douane. De quoi atténuer les risques de débords du marché vers l’UE en cas de ralentissement de la demande chinoise, selon les analystes de l'AHDB. Des prévisions rassurantes dont la validité pourrait être assez rapidement vérifiées puisque, selon la Rabobank, les importations chinoises de produits laitiers pourraient bien chuter de 8 % cette année. En cause, la hausse de la collecte laitière et une demande qui ne suit pas.

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