Produire sans résidus : « une démarche récente et difficile »

Les Marchés Hebdo : Le plan de surveillance de la DGCCRF sur pesticides résiduels montre 98% de conformité dans les fruits et légumes frais en 2018. Comment alors justifiez-vous votre offre « sans résidus » ?
Gilles Bertrandias : La DGCCRF a fait un plan d’échantillonnage pour vérifier le respect de la réglementation. Le Collectif Nouveaux Champs est dans une démarche de progrès des pratiques agricoles, avec un objectif de résultat, ce qui nous permet de garantir l’absence de résidus, dans les limites quantifiables, grâce à nos contrôles de chaque lot et dans la durée. Il y a une nuance entre conformité réglementaire et absence de résidus.
LMH : Un des constats de l’enquête était que l’on retrouvait des résidus dans des produits s’affichant « sans ». Comment l’interprétez-vous ?
G. B. : La démarche sans résidus est récente et plusieurs filières sont nées depuis 2018. Mais ceux qui ont commencé seuls se sont rendu compte que c’était difficile, et ils ont recherché des organisations plus solides et sécurisantes. Certains sont venus rejoindre le Collectif Nouveaux Champs. Nous consacrons chaque année 3 millions d’euros aux analyses sur chaque lot. Et Les Paysans de Rougeline n’ont pas été inquiétés par la DGCCRF.