Prix des produits laitiers : des opérateurs très prudents
Même si la collecte européenne est peu dynamique, les prix des produits laitiers ne décollent pas alors que les opérateurs sont prudents sur l’évolution de la demande intérieure et internationale.
Même si la collecte européenne est peu dynamique, les prix des produits laitiers ne décollent pas alors que les opérateurs sont prudents sur l’évolution de la demande intérieure et internationale.
Si les prix des produits laitiers industriels ont frémi pour la rentrée en Europe, on est loin d’une franche reprise et le soufflé semble même près de retomber si l’on croit les dernière cotations Atla. En poudre de lait, la tendance est régulière avec des demandes de l’industrie européenne que les opérateurs sont en mesure de satisfaire, d’autant plus que les exportations sont réduites par manque de compétitivité. Les prix de la poudre de lait écrémé et entier se situent respectivement 40 % et 33 % sous leur niveau de l’an dernier. En beurre, le marché reste baissier, avec une tenue de la consommation qui inquiète alors que les consommateurs se tournent vers les produits les moins onéreux, donc souvent avec des recettes intégrant davantage d’huiles végétales. Les cotations européennes sont 39 % sous leur niveau de début septembre 2022. En fromages, la baisse a été moins prononcée, de l’ordre de -20 % sur l’année avec une tendance hétérogène à la rentrée. On notera que la poudre de lactosérum fait figure d’exception. Les prix restent certes bien loin de leur niveau de l’an dernier (-37 %) mais se redressent.
Une collecte réduite
La collecte européenne n’est pas dynamique. La France affichait des volumes en repli de 4,3 % et 3,9 % sur les semaines 34 et 35 par rapport à l’an dernier. L’Allemagne reculait de 0,1 % en semaine 34, l’Irlande de 0,2 % en juillet. Sur les sept premiers mois de l’année, Eurostat rapporte une hausse de 0,8 % de la collecte européenne.