Pourquoi Terre Comtoise pourrait passer une partie de ses camions à l’électrique
Le groupe coopératif Terre Comtoise transporte de l'aliment du bétail, des œufs et des céréales. Le directeur général Olivier Debost fait part de ses réflexions en vue d’une conversion à la traction électrique.
Le groupe coopératif Terre Comtoise transporte de l'aliment du bétail, des œufs et des céréales. Le directeur général Olivier Debost fait part de ses réflexions en vue d’une conversion à la traction électrique.
Une partie des 70 camions de Terre Comtoise sera-t-elle remplacée par des camions électriques ? Le groupe a testé pendant une semaine en décembre un tracteur électrique Volvo. En dehors de la période de la moisson, ils livrent essentiellement des aliments du bétail (principalement bovins et volailles) aux éleveurs et des œufs Coquy (œufs des poulaillers Flagey) aux magasins de la région Bourgogne Franche-Comté. L’expérience a porté sur 4 parcours représentatifs de l’activité de transport. 762 km ont été parcourus durant une semaine. Le DG Olivier Debost détaille les éléments de réflexion :
- Le tracteur électrique Volvo est plus lourd. Pour ne pas dépasser 40 tonnes il faut retirer 2,5 tonnes de marchandise.
- L’expérience conclut à un bon tiers d’économie en énergies, en kwatt et en euros (en prenant 80 euros le litre et 25 centimes le kwh). Selon le DG, ce critère restera valable. « On devrait aussi pouvoir compter à l’avenir sur une fiscalité défavorable aux carburants fossiles », considère-t-il.
- L’autonomie va de 300 à 400 km, en comptant 40% de régénération sur la route.
- Aucun rejet polluant.
- Très peu de coûts de maintenance
- Un avantage supplémentaire avait été sous-estimé : le bien-être du chauffeur, dû à « l’absence de vibrations, le silence et la fluidité, qui font qu’en fin de journée le chauffeur était beaucoup moins fatigué ».
- Le tracteur électrique coûtera plus cher : compter près de 300 000 euros contre 100 à 120 000 euros pour un tracteur thermique. Le DG complète : « Mais, les aides d’Etat couvrent actuellement jusqu’à la moitié du prix. Le surcoût d’acquisition du tracteur, d’environ 150 000 euros, serait donc couvert rapidement. Si nos achats de véhicules sont subventionnés et si l’Etat maintient son aide à long terme, notre flotte électrique sera à l’équilibre. »
Enfin, le DG de Terre Comtoise confie que dans l’idée de renouveler une partie de la flotte, « l’électrique sera réservé aux transports sur des courtes distances, les livraisons d’aliments et d’œufs ».