Cotations
Pourquoi les prix de la poudre de lait décrochent-ils ?
Les prix de la poudre de lait écrémé ont nettement reculé en France cet automne, néanmoins une baisse de plus forte ampleur ne semble pas vraiment envisagée à court terme.
Les prix de la poudre de lait écrémé ont nettement reculé en France cet automne, néanmoins une baisse de plus forte ampleur ne semble pas vraiment envisagée à court terme.
Entre mi-octobre et début novembre, la cotation Atla de la poudre de lait écrémé a sévèrement chuté, perdant 710 €/tonne, pour passer sous la barre des 3 000 €/tonne, une première en plus d’un an. On assiste à « un changement de psychologie du marché », résume Marion Cassagnou de l’Idele, dans une vidéo. Les acheteurs sont en retrait, que ce soit sur le marché mondial déserté par la Chine, ou sur le marché intérieur alors que l’inflation fait craindre pour la consommation. Certains jouent l’attentisme, tablant sur de nouvelles baisses, rassurés par l’évolution positive de la collecte en France et dans l’Union. Dans le même temps les vendeurs cherchent à vider les stocks avant décembre, en profitant des niveaux de prix encore attractifs.
Hausse des envois de poudre de lait écrémé de la Nouvelle-Zélande
Le marché mondial est d’autant plus alimenté que c’est le pic de la collecte en Nouvelle-Zélande et que le pays est donc à la vente des anciens stocks pour faire de la place pour les nouveaux. Ses envois de poudre 0 % ont progressé de 11 % en octobre comparé à l’an dernier, malgré le recul de 38 % des ventes à l’ensemble Chine- Hong Kong. Comme la situation sanitaire ne s’améliore pas en Chine qui pratique toujours la politique zéro-Covid, les inquiétudes sont fortes. En semaine 46, la cotation Atla a néanmoins repris 90 €/tonne, une hausse aussi constatée sur les enchères GDT la semaine précédente. Les prix plus attractifs semblent susciter l’intérêt des acheteurs alors que l’offre, même si elle progresse, demeure modérée.