Pour la Pentecôte, les prix du veau n’atteignent pas les records de 2023
A une semaine de la Pentecôte, les prix des veaux de boucherie s’effritent doucement depuis plusieurs semaines, mais ils restent à des niveaux rarement vus à cette période de l’année.
A une semaine de la Pentecôte, les prix des veaux de boucherie s’effritent doucement depuis plusieurs semaines, mais ils restent à des niveaux rarement vus à cette période de l’année.
7,16 €/kg, c’est le prix entrée abattoir du veau rosé clair O en semaine 18, selon FranceAgriMer. C’est certes 1,9 % de moins que l’an dernier, même période, mais 6,2 % de plus qu’en 2022 et surtout 39 % de plus qu’en 2019. En cause, la raréfaction de l’offre qui s’est accélérée depuis trois ans.
Un plancher pour la production de veau ?
Pour autant, cette année, le déclin pourrait s’être enrayé, comme nous l’expliquait Gilles Gauthier, président de la commission Veau d’Interbev, le mois dernier. Ce que confirme d’ailleurs l’Idele, rapportant que certes le nombre de veaux abattus a reculé de 10 % en mars… mais autant que le nombre de jours ouvrés, « ce qui suffit à expliquer cette baisse d’abattage. En réalité, la production a donc été équivalente à celle de mars 2023 » peut-on lire dans la note Tendance.
Prudence attendue pour les achats de veau à la Pentecôte
Si la Pentecôte reste un moment phare pour la consommation de veau en France, grâce au travail de l’interprofession depuis deux décennies, aucune razzia n’est attendue par les professionnels qui se méfient beaucoup de la météo, la consommation de viande de veau étant très sensible aux chaleurs. A priori, le soleil prévu la semaine prochaine pourrait donc dissuader certains Français. Pour autant, comme les opérateurs avaient joué la prudence pour les mises en place, les débords sont peu à craindre, nous confie-t-on. D’autant plus que la viande de veau reste onéreuse et que les ménages n’ont toujours pas digéré l’inflation à deux chiffres des dernières années.
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Des coûts de production en repli
Par ailleurs, les coûts de production sont revenus à des niveaux plus habituels. L'indice Imfal (matières premières entrant dans la fabrication des aliments d’allaitement) calculé par Les Marchés s’est replié depuis 2022 dans le sillage de la baisse des cours des poudres de lait, de lactosérum et des huiles végétales.