Pour Canopée, LDC « raccourcit le délai vers le soja responsable »
Les Marchés Hebdo : LDC met chaque année moins de soja dans l’alimentation des volailles et vise 100 % de protéines responsables d’ici à 2025 avec le collectif Duralim. Pouvez-vous résumer ses engagements nouveaux et définir leur portée ?
Klervi Le Guenic : La nouveauté est dans les moyens qu’ils pensent mettre en place pour parvenir à 100 % d’alimentation durable des volailles d’ici à 2025. Avec ce nouvel engagement, ils demandent à leurs importateurs de leur fournir une traçabilité détaillée et une garantie de ne pas les fournir en soja issu de parcelles déforestées après le 1er janvier 2020. Cela pourra permettre de s’assurer que l’ensemble de leur approvisionnement sera exempt de déforestation, et dans un délai beaucoup plus court.
LMH : Pourquoi n’est-ce pas suffisant ?
K. L. G. : Demander aux fournisseurs n’est pas suffisant. LDC doit aussi clairement s’engager à rompre ses relations avec les importateurs qui ne joueraient pas le jeu. N’oublions pas que le groupe est soumis à la loi sur le devoir de vigilance : il est donc dans l’obligation légale de prévenir les risques d’atteintes à l’environnement liés à son activité. Nous venons de contacter Duc, le Groupe Michel, Terres du Sud et aussi des entreprises du secteur de l’alimentation animale et du porc, pour suivre le mouvement enclenché.