Poudre 0 % : le marché reste lourd, des opérateurs inquiets
Le marché français de la poudre de lait écrémé réussissait péniblement à s’éloigner de son plus bas historique (1 270 €/t) atteint le 1er avril. La cotation Atla a progressé de 26 % jusqu’en début juillet (1 600 €/t) mais la semaine dernière a été synonyme de retour de la baisse avec une chute de la cotation de 100 €/t. En cause, de nombreux facteurs d’incertitude. Les échanges mondiaux ont montré de nets signes de ralentissement en mai, reculant de 3 % selon DairyGlobe. Il faut dire que les importateurs ont été au rendez-vous en début d’année Les volumes européens exportés vers l’Algérie ont bondi de 34 % sur les cinq premiers mois de 2018 et ceux destinés à l’Égypte de 65 %. Au premier trimestre, les achats chinois ont progressé de 11 %. Profitant des bas prix, ces pays ont rempli leurs stocks et se montrent dorénavant moins présents sur le marché. Le vingt-deuxième tender de déstockage de la poudre sous intervention s’est fait le reflet de cette morosité avec seulement 2 408 t vendues, à un prix minimum de 1 125 €/t, soit moins que lors du précédent tender. Par ailleurs, les fabrications européennes ont progressé de 6 % sur les quatre premiers mois de 2018.
Certains opérateurs rapportent par ailleurs que les stocks s’étoffent aux États-Unis et que l’Inde pourrait être amenée à exporter une partie de sa production, ce qui est très rare. Seules les incertitudes climatiques, notamment les conséquences de la sécheresse qui sévit actuellement dans le nord de l’Europe pourraient soutenir à moyen terme ce marché assez laborieux.