Porc : A quelle baisse s’attendre dans les trois principaux bassins de l’UE au premier semestre 2023 ?
Selon les prévisions, l’Espagne, l’Allemagne et la France, comme le reste des pays communautaires, vont connaître une baisse de l’offre au premier semestre 2023.
Selon les prévisions, l’Espagne, l’Allemagne et la France, comme le reste des pays communautaires, vont connaître une baisse de l’offre au premier semestre 2023.
En Espagne, premier producteur de porc de l’UE, la production devrait diminuer de 3 % au premier semestre 2023 sur un an selon l’Ifip. En effet, l’expansion du cheptel temporairement limitée notamment avec des exportations stables vers les pays-tiers, une dégradation sanitaire de certains élevages et des fortes chaleurs (printemps et été 2022) expliqueraient cette tendance baissière en ce début d’année.
Un recul de 2,3 % en Allemagne
En Allemagne, la chute des effectifs de reproducteurs perdurerait à un « rythme inquiétant » d’après l’Ifip. Cette situation devrait s’étendre aux pays voisins comme le Danemark (-13 % sur la même période). Alors que l’Allemagne est confrontée à des difficultés sanitaires (peste porcine africaine et covid-19) et économiques (explosions des prix des intrants), la filière danoise manque de débouchés dans l’UE (porcelets) et dans les pays tiers (viandes et coproduits).
Une baisse plus modérée en France
En France, le Service Statistique Public s’attend à une baisse de l’ordre de 1,2 % au premier semestre de l’année. Pour l’Ifip, « le marché affiche une certaine résistance par rapport à ses voisins, notamment grâce à la stratégie Le Porc Français, génératrice d’une forme de protection ». « Les mesures de soutien financier de la part du gouvernement sur les différents maillons de la filière ont aussi pu limiter les dégâts par rapport à ceux subis par les filières européennes », ajoute l’Institut. Cependant, de nombreux opérateurs continuent de subir la situation.
Une tendance baissière dans l’UE
« Sur l’ensemble de l’année 2023, le marché européen peut s’attendre à un recul de la production d’environ 2,6 % par rapport à 2022 », indique l’Ifip dans son baromètre mensuel de décembre. Sur le marché communautaire du porc se superposent crise financière, énergétique, sanitaire et politique.