Porc
Porc : Les jours fériés n’ont pas bouleversé le marché
Trois jours fériés consécutifs n’ont pas pénalisé outre mesure le marché du porc français, les disponibilités étant mesurées. En Europe, la pénurie guette en Allemagne, les exportations du Danemark sont toniques et l’Espagne reste ferme.
Trois jours fériés consécutifs n’ont pas pénalisé outre mesure le marché du porc français, les disponibilités étant mesurées. En Europe, la pénurie guette en Allemagne, les exportations du Danemark sont toniques et l’Espagne reste ferme.
Les semaines de quatre jours n’ont pas trop pénalisé le marché français du porc cette année, contrairement à d’autres années. En effet, mi-mai, les retards d’enlèvements étaient jugés absorbés et le marché se montrait assez dynamique comme l’illustre la hausse de 5,5 ct/kg du cours du porc 56 TMP à Plérin sur les quinze premiers jours de mai (contre +0,3 ct sur la même période de 2018). Seul le soleil n’est pas de la partie puisque le climat, pas encore très estival, n’incite pas à la consommation des grillades. Les ventes à l’exportation restent régulières, sur des bases de prix assez stables, selon les opérateurs.
Tension en Allemagne
À 1,80 €/kg en semaine 20, la référence allemande a rejoint son niveau élevé de la même période de 2017. L’organisme allemand AMI estime que les inséminations artificielles de truies ont reculé de 10 % par rapport à l’an dernier. Sur les 17 premières semaines de l’année, les abattages ont chuté de 4,62 %, d'après le MPB. Tout laisse donc augurer d’une offre limitée à moyen terme. Or, si la consommation intérieure n’est pas des plus toniques, la demande mondiale est au rendez-vous. Au Danemark, les prix ont continué de grimper, reflétant des exportations très dynamiques et se rapprochant aussi de leurs records de 2017. En Espagne, la hausse est aussi de mise, bien que plus limitée que dans le nord de l’Europe. Les exportateurs espagnols rapportent que la Chine fait des efforts pour stabiliser ses prix d’achat, notamment en déstockant ou se tournant vers d’autres protéines. Elle ferait aussi pression sur les prix d’achat des coproduits. D'après l’USDA, les importations chinoises de viande porcine pourraient bondir de 33 % cette année à la suite de la peste porcine africaine.