Aller au contenu principal

Porc : « il faut faciliter la reprise des élevages » 

Alors que la colère agricole s'estompe, Inaporc salue les avancées mais reste prudent face aux annonces faites par le gouvernement jeudi 1er février. L'interprofession du porc présente sa démarche de responsabilité sociétale pour dynamiser la filière.   

Anne Richard directrice d'Inaporc, François Valy président de la fédération nationale porcine et Philippe Bizien, président d'Inaporc
© Sheila Kolani

La filière porcine n’est pas épargnée par la colère agricole. Pour Inaporc, l’interprofession nationale, “il faut faciliter la reprise des élevages. C’est une priorité pour la filière dans le cadre de la crise agricole”, a martelé hier son président Philippe Bizien au cours d’une conférence de presse. Et ceci pour soutenir l’ensemble de la filière. “Depuis plusieurs années, nous expliquons que l’empilement de normes et règlementations n’est plus tenable pour le monde agricole et plus particulièrement pour l’élevage, citons le récent accord relatif à la directive sur les émissions industrielles. La décapitalisation en cours dans ce secteur est dramatique et reflète un découragement des éleveurs face au mur et des contraintes à respecter. Cette situation où l'offre intérieure en porc se raréfie met également en difficulté les entreprises de l’aval”, soutient Philippe Bizien. En 2023, la Banque de France recensait 27 défaillances d’entreprises de charcuterie. Toutefois, la filière devrait être autosuffisante pour l’année écoulée en raison d’une baisse de la consommation, des importations et des exportations. 

Interpeller les pouvoirs publics  

“Il est vital et urgent d’agir et de mettre en place un plan de sauvegarde des productions animales françaises”, a alerté François Valy, président de la fédération nationale porcine. L'interprofession se mobilise et interpelle les pouvoirs publics afin d’agir concrètement pour assurer la pérennité d’une production indispensable à la souveraineté alimentaire en France. L'exigence de clauses miroirs vis-à -vis des pays-tiers, le soutien financier des professionnels, faciliter l’installation, l’agrandissement et la modernisation des élevages, lutter contre des réglementations françaises plus restrictives que les autres pays communautaires sont notamment pointés du doigt.   

Annonces gouvernementales, une filière prudente  

En ce qui concerne les mesures annoncées hier, jeudi 1er février, par le gouvernement, “nous saluons les avancées mais La filière porcine restera toutefois très attentive à la mise en œuvre de ces mesures et rappellent que les principaux problèmes rencontrés aujourd’hui par cette filière concernent la simplification des textes et procédures pour faciliter la reprise, la modernisation et l’agrandissement des bâtiments d’élevage”, a fait savoir Anne Richard, directrice de l’interprofession.   

Une démarche de responsabilité sociétale  

“La filière française prend son avenir en mains et finalise sa démarche volontaire de responsabilité sociétale, indique Philippe Bizien “L'objectif est d’assurer la pérennité de tous les acteurs de la filière, de l’amont à l’aval, tout en prenant des engagements précis, à l’horizon 2035, pour répondre aux enjeux sociétaux, notamment sur les questions du bien-être animal et de la baisse de l’impact carbone”, se réjoui le président d’Inaporc. Cette démarche repose sur cinq piliers :  

  • le renouvellement des générations, l’attractivité et l’amélioration des conditions de travail  
  • la garantie d’une offre suffisante de porc français rentable et équitable  
  • la protection de l’environnement  
  • la garantie de la sécurité sanitaire et des produits sains  
  • le renforcement du bien-être animal  

La stratégie devrait être présentée le 12 juin à l’occasion de l'Assemblée générale d’Inaporc.  

Les plus lus

troupeau de vaches dans les prairies du Montana
Les agriculteurs américains soulagés du report des droits de douanes pour le Mexique et le Canada

Le secteur agricole américain pourrait bien être la principale victime de la guerre commerciale de Donald Trump, comme lors de…

oeufs dans une casserie
Hausse fulgurante des prix des œufs en Europe

Même s’ils n’atteignent pas les sommets affichés aux États-Unis, les prix des œufs en Europe ont bondi cette semaine, et…

un drapeau américain et un drapeau de l'union européenne qui flottent cote à cote dans la tempete, arrière plan neutre
Les États-Unis annoncent des taxes sur l’agriculture, la Chine riposte, que va faire l’UE ?

L’annonce de taxes sur les produits agricoles par Donald Trump devrait entraîner une réponse européenne, pour le moment, seule…

un marteau aux couleurs du drapeau américain écrase un conteneur européen
Taxes Trump de 25 % sur l’Europe : qui est concerné dans l’agroalimentaire

Dans une diatribe, le 26 février, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits…

image d'un rayon oeuf vide
Flambée des prix des œufs en France, est-ce la faute des États-Unis ?

Alors que la pénurie d’œufs aux États-Unis et les prix exorbitants des œufs à New York ont défrayés la chronique, la hausse…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 21 février 2025

La CPP est publiée dans Les Marchés un lundi sur deux et couvre une période de deux semaines. La CPR est publiée dans Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio