Porc : 3 voyants au vert pour la filière française
La filière porcine française demeure dans la tourmente. Toutefois, quelques améliorations sont à noter depuis le début de l’année 2024 en production, consommation et à l’international.
La filière porcine française demeure dans la tourmente. Toutefois, quelques améliorations sont à noter depuis le début de l’année 2024 en production, consommation et à l’international.
La filière porcine française est confrontée à de nombreuses difficultés. Les éleveurs dénoncent une cotation trop faible, le cheptel est toujours en recul et la Chine n’est pas revenue aux achats. Dans ce contexte morose, quelques éléments permettent néanmoins de souffler.
Lire aussi : Porc : qui est dans le viseur de la Chine pour son enquête anti-dumping ?
Baisse des abattages de porc moins marquée
La baisse des abattages tend à ralentir. En août 2024, sur 12 mois glissants, ils ont reculé de 0,6 % en volumes et de 1,3 % en tête rapporte FranceAgriMer. En revanche, au cours des huit premiers mois de l'année, les abattages ont augmenté de 0,8 % en volume, par rapport à la même période en 2023.
Lire aussi : Un abattoir accusé de faire chuter le prix du porc en France
La consommation est en légère progression
Depuis le début de l’année, l’indice des prix à la consommation harmonisé a baissé pour toutes les viandes, - 1,1 % en volaille, sauf en porc (+ 1,7 %). Au printemps, le prix de cette viande a connu un net rattrapage par rapport à l’ensemble des autres produits carnés. Cette hausse des prix est corrélée à une baisse de la consommation. En viande de boucherie hors élaborés, le prix du porc a augmenté de 1,9 % entre janvier et juillet 2024 par rapport à la même période en 2023 et les volumes achetés par les ménages ont baissé de 4,6 %. Cependant, pour l’ensemble du porc et de ses produits, les volumes consommés ont augmenté de 0,7 % à la période janvier-juillet 2024 sur un an alors qu’on observait un net recul entre 2023 comparé à 2022 (-3,7 %).
Lire aussi : Viande et volaille : les Français sont-ils revenus aux achats au premier semestre
Le déficit commercial se réduit en charcuterie
Les exportations françaises sont en baisse pour la plupart des destinations mais affichent une belle progression vers l’Italie (+11 %). En ce qui concerne nos achats, ils augmentent pour l’ensemble des produits au départ de l’Espagne. Sur 12 mois glissants (juillet-juin), le solde en volume exportations-importations continue de se dégrader en viandes fraîches, réfrigérées ou congelées mais se réduit quelque peu en salaisons et charcuterie (-15 %).
Lire aussi : « La marge nette des entreprises de charcuterie s’est effondrée »