Poisson : un marché toujours pénalisé par la pandémie
Les opérateurs de la filière pêche demeurent sous pression après un an de pandémie. Ainsi les pêcheurs boulonnais dénonçaient des cours bas à la criée, dans un contexte de confinement dans les Hauts de France et l’Île de France qui nuit à la consommation. Le Brexit n’améliore pas la donne. En Normandie, comme en Bretagne, la fin de la saison de la coquille St-Jacques est poussive. Toujours pas de restaurants aux achats, une fréquentation touristique qui devrait rester limitée pour le week-end de Pâques, et des Parisiens confinés, tous les indicateurs sont au rouge pour la demande en frais. Le gros des volumes est dirigé vers la transformation et certains pêcheurs limitent les sorties dans ce contexte de marché décevant. Les poissons bleus rencontrent une nette concurrence des importations. Les poissons fins comme la lotte restent peu recherchés du fait de la pandémie. Seules les opérations promotionnelles des grandes surfaces animent le marché lorsqu’elles ont lieu, mais l’heure n’est pas à la fébrilité. Au contraire, grossistes et détaillants sont très prudents, d’autant plus que personne n’exclut de nouvelles restrictions face à une situation sanitaire dégradée.