Pleurette et ses champignons à la fibre éthique
La start-up est passée des kits de production à la culture de pleurotes dans quatre conteneurs installés sur le carreau des producteurs du Min de Lille. Et se diversifie.
Partis avec la volonté de vendre des kits de production de pleurotes cultivés sur du marc de café à domicile, les créateurs de Pleurette ont modifié leur trajectoire, mais pas leurs convictions. « Produire des champignons 100 % bios et locaux, tout en respectant l’humain et l’environnement », martèlent Gabrielle Radoux et Jurgen Engerisser, deux des quatre fondateurs de la start-up créée en août 2016. Déjà en 2012, Jurgen Engerisser entendait dire que le marc de café pouvait produire de délicieux champignons.
Après un parcours complet de formation à l’économie bleue (accès pour tous aux produits écologiques, réduction des nuisances, valorisation des ressources locales…), Euralimentaire, accélérateur de start-up, donne sa chance à la jeune pousse. Fini les kits ludiques et écologiques, Pleurette installe sa production dans quatre conteneurs installés sur le carreau des producteurs du Min de Lille et multiplie ses substrats de culture : en plus du marc de café récolté dans les restaurants, Gabrielle et Jurgen trouvent des accords avec un brasseur pour récupérer ses drèches. Dans la foulée, ils diversifient leur production de champignons. Aux pleurotes gris s’ajoutent les jaunes et les pleurotes du Panicaut, les shiitaké, les nameko… et lancent une sauce façon bolognaise pour recycler les pieds de pleurotes.
Actuellement, plus de 600 kg de champignons par semaine sont distribués dans les magasins bios, auprès des restaurateurs, sur les marchés… Les fondateurs viennent également d’investir une « catiche », une carrière souterraine d’exploitation de craie, pour y cultiver des champignons et y relancer la production de barbe-de-capucin. Aujourd’hui, leur objectif est de financer leur propre unité de fabrication de substrats bios à base notamment de drèches de brasserie.