Pierre Martinet se dit prêt à rouvrir son capital
Après une bonne année 2017, le traiteur Pierre Martinet se projette dans l’avenir. Nouveau directeur général adjoint, ambition à l’export et peut-être de nouveaux actionnaires sont au programme.
En 2017, le traiteur Pierre Martinet a affiché un chiffre d’affaires de 159 millions d’euros, contre 129,818 millions un an plus tôt. La société a vécu une belle année 2017, en partie grâce au développement de sa nouvelle référence de Taboulé oriental (5 000 tonnes commercialisées) et au lancement de ses gammes végétale et biologique. En grande distribution, la marque a connu une progression de 13,8 % en volume et de 12,6 % en valeur de ses ventes, « ce qui la positionne à une place des plus honorables en tant que marque nationale », a indiqué le président-directeur général, Pierre Martinet, lors d’une conférence de presse le 22 mars dernier.
Pour 2018, la société a mis un terme à certains marchés premiers prix et sous marques de distributeurs, en raison d’une rentabilité trop faible. Elle souhaite pousser sa marque pour qu’elle représente 60 % de ses ventes, contre 50 % actuellement à parts égales avec les MDD. « Nous cherchons la rentabilité. Nous allons compenser ces 7 000 tonnes par le chiffre d’affaires en France et à l’international », commente Pierre Martinet. À l’étranger, justement, la société affiche de nouveau des velléités.
Recrutement d’un directeur général adjoint
Un directeur général adjoint, Olivier Terme (ex-Sony), rejoindra la société le 3 avril afin entre autres de pousser les pions de Pierre Martinet sur le marché international. La société entend notamment développer ses ventes en Suisse, à Hong Kong, au Japon et en Espagne, où il pourrait acheter ou construire une usine. Actuellement, l’entreprise réalise 5 % de son chiffre d’affaires à l’export. Elle ambitionne de porter cette part à 10 % dans les 5 ans. « L’année 2018 devra être une année de développement en France et à l’export », déclare Pierre Martinet.
Nous discutons actuellement pour vendre une minorité à un fonds
Et pour financer ses projets, le PDG envisage d’accueillir un ou des nouveaux actionnaires, pour une part minoritaire de son capital, comme il l’a déjà fait avec Unigrains, Banexi ou Naxicap il y a une dizaine d’années. « Nous discutons actuellement pour vendre une minorité à un fonds. Ce n’est pas urgent, mais souhaitable pour continuer notre développement », précise le PDG.