L’avis de Malengé
Papier barrière recyclable : «rester sur un développement viable en termes de coût»

Les Marchés Hebdo : Malengé développe depuis un an avec le Centre technique du papier (CTP) des sachets en papier sans aluminium aux propriétés barrières adaptées au contenu. Que pouvez-vous nous dire sur les projets en cours ?
Stefan Kirstetter : Trois projets sont en cours au Lab3P et un quatrième s’engage. Nous sommes tenus par des accords de confidentialité, mais je peux dire que nous travaillons essentiellement sur la barrière à la vapeur d’eau, ainsi que la barrière à la lumière. Un projet est en phase de test de « machinabilité » chez l’industriel et les autres sont en tests de vieillissement.
LMH : Votre développement en papier recyclable sera-t-il l’objet principal de vos contacts au salon CFIA de Lyon ?
S. K. : Je le pense. Au dernier CFIA à Rennes, c’était à 80 % le sujet. Il y a manifestement beaucoup d’attente des industriels de l’agroalimentaire.
LMH : Que conseillez-vous aux industriels ayant des projets d’emballage en sachet sans aluminium, en matière de marketing, d’économie et de délai ?
S. K. : Je conseille de choisir un produit cible, de déterminer sa forme, afin de rechercher avec nous une solution globale. Sur le plan économique, notre objectif est de rester sur un développement viable en termes de coût, sachant qu’il faut compter la matière première et son traitement de surface. Certains papiers biosourcés sont à mon sens beaucoup trop chers. Quant au délai, six mois à un an me semble raisonnable, dans la mesure où nous devons coordonner nos essais avec ceux du CTP.
LMH : Comment vous situez-vous par rapport à la concurrence, actuelle ou à venir ?
S. K. : D’autres projets devraient voir le jour en Europe dans les deux ans à venir. Le nôtre est le plus en avance. Et je sens un intérêt des clients à nous avoir à proximité.
LMH : Dans l’état d’avancement de vos développements, vos solutions sont-elles adaptées aux semences, graines, snacks ? À quels autres produits et sous quels conditionnements ?
S. K. : Nos solutions conviennent aux poudres alimentaires. On peut aussi envisager de remplacer le plastique souple par du papier monomatériau biosourcé et 100 % recyclable.
LMH : Combien de projets supplémentaires êtes-vous prêts à prendre en charge ?
S. K. : Je ne serais pas étonné de mener cinq ou six projets de plus l’an prochain. Les solutions peuvent se décliner, sauf si le client demande une exclusivité.