Ovosexage : le CNPO a besoin d’une avance de trésorerie
Alors que l’ovosexage s’est très rapidement déployé en France, le CNPO peine à assurer le versement des cotisations aux couvoirs.
Alors que l’ovosexage s’est très rapidement déployé en France, le CNPO peine à assurer le versement des cotisations aux couvoirs.
« Tout a très bien fonctionné » rassure immédiatement Maxime Chaumet, le secrétaire général du CNPO, « il n’y a pas de réticences mais nous manquons de trésorerie pour appliquer l’accord interprofessionnel sur l’ovosexage ». Selon cet accord, qui interdit l’élimination des poussins mâles depuis le 1er janvier 2023, les centres de conditionnement prélèvent une cotisation volontaire obligatoire de 0,59 €/100 œufs sur leurs ventes à la GMS afin de compenser les surcouts liés à l’ovosexage. Cette cotisation est versée au CNPO qui la reverse aux couvoirs à raison de 1,11 €/poussin.
« Il a fallu mettre en place ce système très rapidement, alors que c’était très compliqué au niveau des facturations à cause de l’informatique », explique Maxime Chaumet, qui précise « les couvoirs ont été très efficaces, on ne pensait pas arriver aussi vite à 100 % de poussins ovosexés ». Pour le CNPO, il faut alors très rapidement, en début de mois, disposer des relevés de vente des couvoirs, percevoir les cotisations, reverser les compensations aux couvoirs, « et nous manquons d’un fond de roulement, le CNPO a même du faire des avances de trésorerie ». C’est pourquoi l’interprofession en appelle à l’état pour obtenir une avance de trésorerie de l’ordre d’un mois de cotisations.