Offre réduite au premier trimestre
Les abattages de gros bovins ont reculé au premier trimestre. La baisse globale de l’offre a donné un peu d’air au marché, même si la demande reste modérée.
La hausse saisonnière des cours des vaches laitières se poursuit. Les vaches P au stade entrée abattoir sont ainsi passées de 2,60 €/kg en début d’année à 2,81 €/kg mi-mars, c’est 2,6 % de plus qu’un an plus tôt. Si les abattoirs cherchent à ralentir cette progression, dans un contexte de demande peu évolutive, le net manque de disponibilités entraîne les prix vers le haut. Alors que les réformes ont été importantes l’an dernier dans le contexte de crise du lait, les éleveurs gardent dorénavant davantage leurs animaux. En février, les abattages de vaches laitières ont reculé de 7 % par rapport à l’an dernier, selon les données Normabev. De leur côté, les cours des jeunes bovins laitiers ont bénéficié de ce manque de disponibilités en vaches laitières, d’autant plus que les effectifs sont limités. Ils remontent depuis le début de l’année, tout en restant encore en retrait par rapport à 2016.
Vers une hausse de l’offre allaitante
À 3,78 €/kg en moyenne au premier trimestre, le prix des vaches de race à viande entrée abattoir s’est montré sensiblement égal à celui de l’an dernier (-0,41 %). Depuis février, le prix entrée abattoir est supérieur à celui de 2016. En revanche, le cheptel se stabilise, ce qui, selon l’Idele, « laisse anticiper de nombreuses réformes en 2017, d’autant plus que les effectifs de femelles de races à viande de 2 à 3 ans se sont étoffés au 1er février, +3,5 % par rapport à 2015 ». Les prix des jeunes bovins allaitants ont de leur côté réussi à dépasser leur niveau de 2016 depuis un mois. Le récent repli des cours en Italie pourrait néanmoins peser sur la tendance.