Interview du directeur du CFIA
« Notre catalogue virtuel s’enrichira quotidiennement »
Les Marchés Hebdo : Le CFIA lance une plateforme Internet « de référencement », mycfia.com, qui s’alimentera toute l’année de mises en avant d’équipements ou d’ingrédients. Quelles sont les raisons de ce nouveau service ?
Sébastien Gillet : Nous avons un comité de pilotage visiteurs, constitué de 12 à 15 responsables industriels de l’agroalimentaire. Ce comité a préconisé un outil de sourcing et de veille, permettant de faire connaître des besoins auprès de fournisseurs, tout au long de l’année. Nous avons considéré notre liste d’attente d’exposants, et la fidélité des exposants, 95 % revenant chaque année à la même place. Et nous avons eu l’idée d’un catalogue virtuel. Nous l’avons construit avec le comité visiteurs.
LMH : Que paieront les fournisseurs pour figurer dans le catalogue ?
S. G. : Un exposant paie dans les 200 à 250 euros par an pour présenter dix produits, diffuser de l’actualité, des vidéos… Notre but est seulement d’équilibrer financièrement la plateforme pour laquelle nous avons configuré spécialement un logiciel. Nous pourrons aider les entreprises à présenter leurs produits. Il y aura au moins 10 000 produits au catalogue à l’ouverture du salon, le 12 mars, et nous pensons que cela montera rapidement à 15 000 ou 20 000 références. Notre catalogue s’enrichira quotidiennement. Nous avons cette année plus de 1 600 exposants, dont 200 nouveaux.
LMH : Comment percevez-vous la propension des IAA à investir cette année ?
S. G. : L’agroalimentaire, comme d’autres industries, a besoin de pédagogie avant tout pour investir dans certains nouveaux équipements. Les entreprises ont notamment besoin d’intégrer qu’un robot ne remplace pas un homme, qu’il est surtout là pour éviter des tâches pénibles. Mais les IAA continuent de se moderniser. Il y a des sujets sensibles comme la traçabilité, la nécessité de rassurer le consommateur, l’écologie qui forcent l’investissement.