Ovins
Nouveau recul du cheptel ovin européen
Le bilan de la Commission européenne rapporte une baisse de la production de viande ovine qui devrait se poursuivre en 2023. Pas de changements attendu non plus du côté du commerce extérieur. Les prix d’agneaux pourraient rester élevés, mais probablement moins qu’en 2022.
En 2022, la production de viande ovine et caprine a diminué de 0,6 % en Europe, rapporte la Commission. Cette diminution est principalement due à la chute du nombre de têtes de bétail dans l’UE, estimée à 1,5 million. C’est la troisième année consécutive que l’UE perd plus de 1 million d’ovins/caprins. Seule la Roumanie a connu une augmentation de plus de 360 000 têtes. Malgré des prix élevés, la décapitalisation continue. Certes, la baisse des coûts de l’aliment et des meilleures disponibilités fourragères pourraient conduire à une hausse des poids à l’abattage en 2023, mais la production est tout de même attendue en repli de 1,2 %, de quoi envisager un maintien de la fermeté des cours.
Moins d’exportations, plus d’importations en 2023
Les exportations de viande ovine ont diminué de 6 % en 2022 en raison de la pénurie d’approvisionnement domestique et des prix relativement élevés. Les exportations d’animaux vivants ont augmenté de 1,2 % en 2022, principalement vers la Jordanie et Israël. Mais elles devraient diminuer de 3,5 % en 2023 en raison des prix élevés et des difficultés de transport persistantes.
Les importations de viande ovine de l’UE ont augmenté de près de 23 % en 2022, en provenance de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et de l’Australie. Elles devraient progresser de nouveau en 2023 pour l’origine Nouvelle-Zélande, ce qui pourrait exercer une pression sur les prix communautaires.