Lula, président brésilien : un signe fort pour le Mercosur et la déforestation
L’élection, ce 30 octobre, de Lula contre Bolsonaro à la tête du Brésil, a forcément des implications pour le commerce mondial et l’expansion agricole aux dépens de la forêt amazonienne.
L’élection, ce 30 octobre, de Lula contre Bolsonaro à la tête du Brésil, a forcément des implications pour le commerce mondial et l’expansion agricole aux dépens de la forêt amazonienne.
Luiz Inacio Lula da Silva avait fortement souhaité publiquement, en septembre, que le Mercosur arrive à un accord commercial avec l’Union européenne au cours du premier semestre 2023. Le nouveau président du Brésil, élu de justesse ce 30 octobre contre Jair Bolsonaro, à 77 ans, estime que son pays doit se réindustrialiser et pour cela que l’ensemble sud-américain échange librement et coopère avec l’UE. Les négociations avaient été interrompues sur fond d’absence d’engagements tangible de son prédécesseur, Jair Bolsonaro, de protéger la forêt amazonienne de l’expansion de l’agriculture exportatrice (soja et viandes essentiellement). Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell (haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité), appelle de ses vœux la reprise des négociations avec le Mercosur d’ici à la fin de l’année.
Le retour de Lula à la présidence du Brésil est une bonne nouvelle pour la forêt amazonienne, « cela ne fait pas l’ombre d’un doute », affirme Laure Grégoire Porte-parole d’Alliance pour la préservation des forêts, qui rappelle le moratoire que l’ancien président avait mis sur la forêt amazonienne en 2008, la diminution sensible de la destruction pendant ses deux mandats, alors que celle-ci est montée en flèche sous la présidence de Bolsonaro.