Nestlé lance un plan de lutte contre le travail des enfants dans le cacao
Le groupe Nestlé vient d'annoncer un plan de lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, triplant ses dépenses pour mettre en place des mesures de soutien aux producteurs.
Le groupe Nestlé vient d'annoncer un plan de lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, triplant ses dépenses pour mettre en place des mesures de soutien aux producteurs.
Nestlé annonce un plan conséquent pour lutter contre le travail des enfants dans les plantations de cacao et triple ses dépenses pour mettre en place en place des mesures de soutien aux producteurs. Il prévoit de porter son budget à 1,3 milliard de francs suisses
(1,2 milliard d'euros) d'ici à 2030, avec la mise en place progressive de ce programme qui vise à encourager la scolarisation des enfants et les pratiques d'agriculture régénératrice, indique-t-il dans un communiqué.
Le groupe veut verser des primes destinées à améliorer les conditions de vie des familles dans les plantations de cacao. Elles s'ajouteront aux primes déjà introduites par les gouvernements en Côte d'Ivoire et au Ghana ainsi qu'aux primes pour le cacao certifié que le groupe verse déjà.
En 2019, la Côte d'Ivoire et le Ghana qui représentent à eux seuls 70% de la production mondiale avaient imposé une prime dite de différentiel de revenu décent prévoyant un versement supplémentaire aux producteurs de 400 dollars par tonne de cacao. Selon la Banque mondiale, plus de la moitié des 5 à 6 millions de personnes qui vivent du cacao subsistent sous le seuil de pauvreté en Côte d'Ivoire, la pauvreté étant considérée comme la principale cause du travail des enfants.
D'après l'enquête NORC de l'Université de Chicago en 2018-19, près de 800 000 enfants travaillent dans le cacao, contre 1,2 million selon une précédente étude de l'université américaine de Tulane en 2013-14.
Primes de 500 francs suisses
Les primes que va mettre en place Nestlé devraient aider à la scolarisation des enfants, à diversifier les sources de revenus avec le recours à des cultures complémentaires et à encourager les bonnes pratiques agricoles comme l'élagage qui permettent d'augmenter la productivité.
Elles permettront aux familles de gagner jusqu'à l'équivalent de 500 francs suisses par an au cours des deux premières années. Elles seront plus élevées au départ afin d'aider à accélérer la mise en oeuvre de bonnes pratiques agricoles, détaille Nestlé, et seront ensuite ramenée à l'équivalent de 250 francs suisses "lorsque le programme commencera à fournir des résultats tangibles", précise-t-il.
Les paiements seront répartis avec le conjoint responsable des dépenses du ménage et de la garde des enfants afin de contribuer à l'autonomisation des femmes.
Nestlé avait lancé un projet pilote en 2020 auprès de 1 000 agriculteurs en Côte d'Ivoire et compte désormais étendre ce programme à 10 000 familles avant de le mettre en place au Ghana en 2024.
Après la phase de test, le groupe évaluera les ajustements nécessaires avant de le déployer à toutes les familles de producteurs dans sa toute chaîne d'approvisionnement mondiale d'ici à 2030.