Une situation critique, selon les professionnels
Neige : les restrictions de circulation perturbent l’approvisionnement
« Après 48h d’interruption de l’approvisionnement de Paris en denrées alimentaires et en produits médicaux et pharmaceutiques, la situation est désormais critique », s’alarmait hier soir plusieurs fédérations de grossistes et distributeurs (Syndigel, Syndicat de la volaille et du gibier de Rungis, l’UNCGFL, la CGI, la FNCPLA, Unigros et Navsa) dans un communiqué commun. « La préfecture (de police de Paris, ndlr) a décidé de fermer brutalement sans concertation la circulation aux poids lourds mardi à 16h. Depuis les camions sont arrêtés et ont le droit de repartir petit à petit », s’indigne Hugues Pouzin, directeur général de la CGI. « Concrètement certains grossistes n’ont reçu que 10 ou 15% de leurs approvisionnements mercredi matin, puis 40% dans la nuit de mercredi à jeudi et un peu plus ce matin. Mais les stocks ne sont pas reconstitués », poursuit-il. Pour certains produits, cette situation pose par ailleurs des problèmes de conservation de la marchandise. A Rungis, on indique que si certains camions ont pu livrer leurs marchandises, ils restent aujourd’hui coincés sur les parkings et ne peuvent pas se recharger. Evoquant « un manque de coordination des pouvoirs publics », la fédération nationale des transports routiers (FNTR) évalue à 60 M€ de perte par jour, les conséquences de la paralysie des transports routiers. « La situation est sous contrôle. Nous avons 48 heures de retard mais 72 heures de stock, il devrait y avoir des produits frais sur les marchés samedi matin », a pour sa part tenu à tempérer Stéphane Layani, président du Min de Rungis, ce matin sur Europe 1.