Moisson 2022
Moins de blé dur mais de bonnes qualités
D’après les France AgriMer et l’institut du végétal Arvalis, la récolte nationale de blé dur, destinée à la semoulerie et la production de pâtes, s’est effectuée sur des surfaces en baisse de près de 13 % sur un an. Le 10 août, ces deux organismes communiquaient sur « un léger recul des rendements par rapport à la campagne précédente ».
La statistique nationale établit pour l’heure la récolte de blé dur à 1,4 million de tonnes, avec une qualité globalement satisfaisante. Selon les estimations d’Agreste au 1er août 2022, récolte de blé dur serait en baisse d’environ 14 % sur un an et de 19 % par rapport à la moyenne 2017-2021.
Les volumes collectés et leur qualité dépend fortement des régions. Si les teneurs en protéines atteignent régulièrement les 14 %, ce n’est pas le cas dans le Sud-Est. Dans l’ensemble, les poids spécifiques sont satisfaisants, au profit de la première transformation. Ils sont corrects dans le Sud-Est à très bons dans le Centre, mais très variables dans les bassins Ouest-Océan et Sud-Ouest.
Enfin, la moucheture, préjudiciable à la qualité des pâtes, est très peu présente et le mitadinage (albumen farineux) reste limité. La production nationale avait progressé de près de 21% en 2021, mais les producteurs rencontrent des difficultés spécifiques à cette culture. La filière se mobilise pour soutenir techniquement son intérêt.