Mercosur : un appel à « annoncer sans délai l’application du droit de veto de la France »
Dans une lettre ouverte au président Macron, quatre interprofessions appellent le président à faire preuve de la plus grande vigilance et fermeté à Bruxelles alors que le Mercosur et l’UE ont signé l’accord de libre-échange.
Dans une lettre ouverte au président Macron, quatre interprofessions appellent le président à faire preuve de la plus grande vigilance et fermeté à Bruxelles alors que le Mercosur et l’UE ont signé l’accord de libre-échange.
Le président de la République a reçu le 10 décembre une lettre ouverte signée de quatre présidents d’interprofessions agricoles : Jean-François Guihard (Interbev), Jean-Michel Schaeffer (Anvol), Alain Carré (AIBS) et Benoît Piétrement (Intercérales) dénonçant l'accord commercial UE-Mercosur, annoncé en grande pompe par Ursula von der Leyen la semaine dernière.
Le combat contre l’accord Mercosur n’est pas terminé
Les quatre présidents rappellent que « la conclusion de cet accord n’a pour l’heure qu’une portée politique et n’a pas force de loi sans une ratification complète ». Un type d’accord tel que celui-ci est qualifié de mixte, avec une partie politique et commerciale. Or « l’unanimité des États membres est requise pour la ratification des accords mixtes » rappellent les signataires. La France et la Pologne s’y sont vivement opposés, tandis que l’Italie, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Irlande ont exprimé de profondes réserves.
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Un veto français demandé contre l'accord
La Commission pourrait passer outre ces voix discordantes en changeant la nature juridique de l’accord, et séparant la partie commerciale pour l’appliquer immédiatement. Les professionnels en appellent donc à la plus grande vigilance du président pour ne pas laisser faire, et lui demande d’annoncer clairement et sans délai « l’application du droit de veto de la France ».
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