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Stratégie de marque
Marius Bernard prépare un lancement national

La PME provençale lancera le 1er mars 2019 sa nouvelle marque Marius L’Épicerie inspirée dans toute la France, dépassant ainsi son cadre de conserverie régionale.

La conserverie Marius Bernard a annoncé à la presse le 18 janvier 2019 regrouper ses trois marques, Baptistin Féraud, La Compagnie des épices et Marius Bernard, sous une bannière commune, en lançant Marius L’Épicerie inspirée. La nouvelle marque arrivera dans les rayons des GMS et dans les épiceries fines traditionnelles à partir du 1er mars 2019. Elle « couvrira les quarante plus grandes villes de France », fait savoir Patrick Baillet, président de Marius Bernard. La société provençale, spécialisée dans les produits d’épicerie régionaux provençaux, était jusque-là surtout présente à Lyon, Montpellier et Nice. « Nous voulons nous repositionner sur du plus haut de gamme que ce que nous faisions avant. Nous occuperons les rayons prémiums des GMS », précise Patrick Baillet.

Nous occuperons les rayons prémiums des GMS

La société Marius Bernard, qui vient tout juste de fêter ses 60 ans, a été dirigée par la famille Marius jusqu’en 2001, elle réalisait 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires (90 % en Région Paca). « En nous positionnant sur le marché des produits régionaux, nous étions en quelque sorte bloqués dans un certain univers culinaire et géographique », explique Margaux Baillet, directrice marketing et business development de Marius Bernard (et fille de Patrick). « Nous nous sommes demandé s’il fallait créer une nouvelle marque, d’envergure nationale, tout en maintenant les trois premières, mais assurer la communication pour quatre marques était trop compliqué. Nous avons donc décidé de tout regrouper pour développer notre identité », raconte Patrick Baillet.

En 2018, l’entreprise a réalisé 14,6 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 8,2 millions sous ses propres marques et 2,5 millions d’euros au rayon marée grâce à la marque nationale Pêcheurs des cadences. « Le reste du chiffre d’affaires est réalisé en sous-traitance. On travaille pour d’autres marques, mais pas de MDD », relate Patrick Baillet.

De 700 à 10 000 magasins

En 2018, Marius Bernard a réalisé un résultat d’exploitation à 800 000 euros. Il ambitionne d’atteindre le million d’euros grâce à son passage de 700 à potentiellement 10 000 magasins. « Actuellement, nous gérons la fin de notre stock de référence. Nous changeons les étiquettes et emballages pour le déploiement de la gamme », souligne Patrick Baillet. Le développement commercial de la nouvelle marque se fera pour la fin de l’année. En revanche, la société ne prévoit pas de modifier ses volumes de production. « Nous pourrions faire croître nos volumes de 30 à 40 % d’un point de vue cuisine et conditionnement, ajoute Margaux Baillet, mais l’amont de notre outil, âgé de 25 ans, nous limite. Nous transformons quotidiennement une fois et demie nos volumes de stockage avant cuisson. » Un éventuel déménagement est en projet sur le long terme pour la PME qui cherche des aides de financement de foncier (1,4 million d’euros pour 30 000 m2), notamment auprès de la mairie de Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône).

Avec 212 références regroupées en nouvelle marque, l’entreprise a « de belles années devant elle, selon Patrick Baillet, notre offre vieillissait, aujourd’hui, nous la dépoussiérons. »

L’export : une piste de développement

La société Marius Bernard est aussi présente en dehors des frontières françaises, étant distribuée en Suisse, sur « un marché facile à aborder », selon Patrick Baillet, le président de la PME, mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas. Le chiffre d’affaires du conserveur à l’exportation est aujourd’hui de 240 000 euros. « Nous n’avons pas cherché à nous exporter, nous avons simplement été opportunistes en saisissant les occasions qui se sont présentées à nous. Nous nourrissons toutefois une petite ambition de nous développer d’autant plus en dehors de la France, mais ce n’est pas la priorité aujourd’hui », raconte Patrick Baillet. La société est actuellement concentrée sur les négociations commerciales, où elle n’a « pas perdu d’accords », selon son président.

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