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Maïsadour, 2023 a-t-elle été meilleure que 2022 ?

Le groupe basé dans les Landes a vu son chiffre d'affaires augmenter 2023 et affiche de hautes ambitions en matière agroécologique et alimentaire.

Le groupe ambitionne la neutralité carbone totale en 2045.
Daniel Peyraube, président de Maïsadour veut faire de son groupe un pionnier dans l'agriculture et l'élevage durables.
© Maïsadour

« Aujourd’hui est un jour important. Maïsadour veut devenir un groupe pionnier dans l’écologie et le développement durable. » Le 7 décembre 2023, depuis le siège de la coopérative à Haut-Mauco dans Les Landes, Daniel Peyraube, président de Maïsadour a affiché ses ambitions écologiques. Avec ses 4300 salariés dans le monde et 5000 agriculteurs adhérents, la coopérative va déployer plusieurs moyens techniques et économiques pour la protection des sols et le bien-être animal. Il a été aussi rappelé que Maïsadour continue d’investir massivement dans ses sites agroalimentaires avec une enveloppe de 30 millions d’euros chaque année. 

Lire aussi : Comment les JO de 2024 risquent de perturber le transport des céréales sur la Seine pendant la moisson

Un résultat net de 6 millions d'euros

Niveau chiffres, Maïsadour enterre la mauvaise année 2022 marquée par la sécheresse, l'inflation et l’influenza aviaire. Avant la vaccination, cette épidémie a fait perdre 20 millions d’euros au groupe, le double en considérant l’impact sur les éleveurs, les abattoirs et le négoce. « Nous réalisons pour 2023 un chiffre d’affaires de 1,475 milliard d’euros contre 1,415 en 2022. L’exercice a été compliqué mais grâce à ses équipes, le groupe a su faire preuve d’agilité sur les coûts de production. » Le groupe affiche un résultat net de 6 millions d’euros. Une situation économique positive tirée par les semences et les poulets

A nouveau numéro 1 sur la viande de canard

Sur les différents pôles du groupe, les chiffres d’affaires sont respectivement de 446 millions d’euros pour la coopérative, 210 millions d’euros pour le pôle « Semence », 812 millions pour le pôle « Agricole », 229 millions pour le pôle « Volailles » et 223 millions pour le pôle « Gastronomie ». Maïsadour a notamment vu ses moissons être plus fructueuses avec 515 000 tonnes de céréales et oléo-protéagineux récoltées contre 380 000 en 2022. Une année qui avait vu le groupe perdre un quart de sa récolte de maïs. Sur la viande de canard, commercialisée sous la marque Delpeyrat, le groupe redevient leader avec 14% de parts de marchés. « L’influenza aviaire a cessé d’être une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes », commente Daniel Peyraube.

Voir aussi : Maïsadour veut développer le poulet standard

Nous avons déjà réduit notre consommation d'énergie de 18%

100 000 hectares en agriculture régénérative dès 2025

Maïsadour a également dévoilé sa stratégie pour le développement durable qui fait partie d’un large programme baptisé « Ambition 2030 ». Le groupe a des objectifs à court terme : 50% d’électricité achetée d’origine renouvelable dès 2025, 100 000 hectares en agriculture régénérative pour la même année, 100% des parcours d’élevage en agroforesterie en 2026. 

Un sol couvert permet de retenir l'eau et de redonner de l'humus à la terre

En parallèle, Mäisadour veut réduire de 30% ses engrais azotés chimiques et vise 100% de sols couverts en période hivernale à l’horizon 2030. « Un sol couvert permet de retenir l’eau et de redonner de l’humus à la terre, pour une croissance de la plante plus vertueuse », précise le groupe. Pour ce faire, 500 bilans carbone chez les agriculteurs ont été réalisés en 2023 et des panneaux photovoltaïques continueront d’être déployés. « Nous avons déjà réduit nos consommations d’énergie de 18% », se félicite  Christelle Forzy, directrice du développement durable. Objectif final : la neutralité carbone totale en 2045.  

Début de l'ovosexage des canetons 

Pour respecter le bien-être animal, autre cheval de bataille, Maïsadour a entamé en septembre 2023 les travaux d’agrandissement de son couvoir d’Aignan dans le Gers, pour installer des robots capables d’identifier le sexe du caneton dans l’œuf pour faire naître uniquement des mâles. La mise en service est prévue en juillet 2024. Le projet estimé à 4 millions d’euros a reçu une subvention de 600 000 euros de l’Etat dans le cadre du plan de relance.

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