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Biscuiterie
Lyon Biscuit cherche à diversifier ses marchés

Grâce à l’innovation, Lyon Biscuit veut s’ouvrir à de nouveaux marchés. Désaisonnaliser ses produits, s’ouvrir à l’industrie, à la restauration et à l’international sont des axes privilégiés.

À la tête de la société depuis 2000, Simon Nobili, son président, a plein de projets en tête pour le développement de Lyon Biscuit. Né en 1925, Lyon Biscuit est à l’origine spécialisé dans la fabrication de cônes moulés, roulés, de coupelles et timbales enrobées. Pour désaisonnaliser sa production et ajouter une corde à son arc, le président fait l’acquisition en 2012 de la société belge Sira, spécialisée dans la fabrication de meringues, savarins et tartelettes. Son savoir-faire est rapatrié sur le site de Lyon Biscuit à Clérieux (Drôme).

Se présentant comme leader de ce marché de niche, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 2,712 millions d’euros, et vise 4 millions d’euros, « le plus vite possible », au dire de son président. La moitié de ses ventes est réalisée en grande distribution, sous la marque La Basquaise. La société y vend des cônes et des coupelles prêts à garnir, marché plutôt saisonnier. C’est pour cela qu’elle a récemment innové dans des meringues fourrées. Ces nouveaux produits ont été référencés à Carrefour en promotion. « Cela a été un démarrage timide en janvier-février. Et puis nous sommes dans une période de négociation avec deux ou trois autres centrales, au sein desquelles on espère être référencé pour le printemps prochain », explique Simon Nobili.

Pour fabriquer ces meringues, un investissement de 300 000 euros a été réalisé dans une dresseuse qui permet de former et de fourrer la meringue avant la cuisson, ainsi que dans un four électrique. Une tasse à café comestible a également été mise au point pour la restauration hors domicile. Ce produit est commercialisé depuis 2019 à Metro. Et Lyon Biscuit se prépare à attaquer ce marché dès la réouverture des restaurants en 2021.

Un nouveau contrat chez Thiriet

L’industrie est également un axe stratégique. La société devrait prochainement signer un contrat avec le groupe Thiriet pour la livraison de cônes vides entourés de papier. « Il est envisagé 50 000 à 60 000 euros de chiffre d’affaires sur ce produit. On peut toutefois tripler ce chiffre avec la puissance de feu de Thiriet », estime Simon Nobili. Aujourd’hui, la société a les compétences et les capacités industrielles de réaliser ce produit.

Développer les ventes vers les industriels fait partie des axes stratégiques de Lyon Biscuit. Face à des concurrents implantés principalement en Allemagne ou en Belgique, qui réalisent de gros volumes avec de faibles marges, Lyon Biscuit mise sur des quantités plus restreintes avec des produits de qualité. L'entreprise revendique par exemple un approvisionnement à moins de 200 kilomètres de son usine pour 75 % des matières premières utilisées. « Petit chez les grands, et grand chez les petits », comme se qualifie son président, Lyon Biscuit se différencie par le choix de ses matières premières. Seule la pâte à glacer à base de cacao provient d’Italie et les packagings d’Espagne, d’Italie et parfois de France.

On s’adapte fortement à nos marchés

Simon Nobili mise aussi sur le marché international pour pérenniser et développer son activité. Pour l’heure, environ 5 % de son chiffre d’affaires est réalisé à l’exportation. « On espère que cela va se développer. On s’adapte fortement à nos marchés. Par exemple, pour les Émirats arabes unis, un marché qui nous ouvre un peu ses portes, nous avons créé des saveurs particulières, au thé notamment ou à la fraise. Mais nos produits s’exportent difficilement sauf en grande quantité. Ils sont fragiles et légers. Les coûts de transport sont très importants alors que les marges sont très faibles », détaille le président de Lyon Biscuit.

Vers une nouvelle usine dans trois ans

Son usine de fabrication dispose de 18 000 m2 de locaux. Elle est notamment dotée de trois lignes de fabrication de cornets moulés, deux lignes de cornets roulés, une ligne de coupelles et une autre de timbales. Un atelier spécifique pour les meringues y est implanté depuis l’acquisition du belge Sira. Commençant à être à l’étroit dans ses locaux, la société envisage de déménager dans les années à venir. À ce jour, rien n’est encore terminé. Le projet, qui dépend notamment de décision de la ville, pourrait mettre trois ans à se concrétiser.

Un peu d’histoire

En 1925, une biscuiterie s’installe en Seine-Saint-Denis et se spécialise dans les produits pour les glaciers et la gaufrerie. En 1930, les frères Gomez ont l’idée de former la pâte à gaufre habituellement plate pour en faire un cône. Dans une dynamique d’innovation, ils passeront vite du cône moulé au cône roulé. En 1980, ils s’implantent dans la région lyonnaise en s’associant à la marque Lyon Biscuit et font de ce nom et de celui de La Basquaise leurs deux marques ; la première étant réservée aujourd’hui aux professionnels et la seconde à la grande distribution. La société s’installe dans de nouveaux locaux à Clérieux (Drôme) en 1985. Elle y crée la coupe biscuitée à garnir. Au fil des années, Lyon Biscuit devient un acteur majeur dans la technique de l’enrobage.

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