L’industrie laitière française se redresse à l’exportation
La filière laitière française revient sur le devant de la scène mondiale après quelques années difficiles. Avec l’ouverture de nouveaux marchés, la France doit retravailler son image pour être plus accessible.
Depuis 2014, la France montre « des signes encourageants sur la scène internationale, grâce notamment au gain de 1 500 nouveaux clients exportateurs en 2018. Nous sommes de retour sur le devant de la scène sur le marché européen. Les exportations vers les États-Unis augmentent sensiblement malgré leurs gesticulations politiques. Nos exportations sont portées par les vins et spiritueux, la boulangerie viennoiserie pâtisserie ainsi que les produits laitiers, pour lesquels nous sommes à 2,9 milliards d’euros d’excédent », a affirmé Mathieu Plane, directeur adjoint à l’observatoire français des conjonctures économiques, lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil). En 2018, l’industrie laitière française a réalisé 29 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 7 milliards à l’exportation. La situation mondiale actuelle est « très incertaine, et ce, à cause des disparités de négociations dans les accords de libre-échange, du Brexit et de la guerre commerciale des États-Unis. Nous voulons être forts à l’international, et ne pas nous replier sur nous-mêmes », a commenté Robert Brzusczak, président de la Fnil.
L’Afrique et l’Asie du Sud-Est représentent des marchés d’avenir pour le secteur des produits laitiers français, en plus de l’ouverture des marchés canadien, mexicain et japonais. La France est souvent perçue à l’étranger comme le pays du haut de gamme difficilement accessible. « Nous devons travailler sur notre image de terre de lait, que trop peu perçoivent, ainsi qu’infléchir notre position par rapport à l’Italie, pays avec lequel nous opérons sur les mêmes créneaux de produits laitiers », a souligné Laurent Damiens, directeur adjoint du Centre de national interprofessionnel de l’économie laitière.