L’Europe et l’Asie friands de cacao, les prix montent
Le cacao a touché jeudi 1 890 £ à Londres, à son plus haut depuis près d’un an et demi, après avoir atteint mercredi 2 856 $ à New York, à son plus haut depuis plus d’un an et demi. L’Association européenne du cacao a fait état mercredi d’une hausse de 5,5 % de la demande des broyeurs au premier trimestre par rapport à la même période en 2017. La demande a atteint 358 432 t, à son plus haut pour un premier trimestre. En revanche, le rapport sur le marché d’Amérique du Nord, publié jeudi par l’Association nationale des confiseurs (NCA), a fait état d’une baisse de la demande, de 1,14 % à 118 778 t sur la même période. Enfin, l’Asie a fermé le bal des raffineurs quand l’Association asiatique du cacao (CAA) a fait état d’un bond de 7,21 % de la demande, à 190 244 tonnes. Les prix du beurre de cacao avaient grimpé, mais les broyeurs pouvaient utiliser des fèves qu’ils avaient achetées à bas prix. Avec le bond des prix du cacao brut dans les derniers mois, ces mêmes raffineurs vont devoir serrer la ceinture, et la demande risque de ralentir au deuxième trimestre.
Les prix du café sont restés sous pression. Les exportations brésiliennes ne sont pas particulièrement importantes mais les investisseurs parient sur une récolte abondante. La récolte du Brésil pourrait atteindre 52 millions de sacs de 60 kg pour la saison 2017-2018, contre une prévision de 50,6 millions de sacs auparavant. Or, les réserves mondiales sont déjà importantes.
La tonne de sucre blanc a touché mardi 335,50 $, à son plus bas depuis près de deux ans et demi. Le marché du sucre est pris dans un marasme dont il ne se sort pas. En cause, des récoltes abondantes attendues chez plusieurs des principaux producteurs mondiaux, notamment l’Union européenne et l’Inde. Le Brésil, premier producteur mondial, devrait par conséquent consacrer une partie de sa récolte de canne à sucre à l’ethanol. Les exportations brésiliennes devraient baisser de 6,5 millions de tonnes à 21,3 Mt pour la saison 2018-2019.