Consommation
Les protéines végétales poursuivent leur essor
Le GEPV a dévoilé une étude qui met en évidence une hausse des références contenant des protéines végétales. Le blé est la céréale la plus utilisée, loin devant le soja, le pois ou encore la féverole et le lupin.
« Le marché des protéines végétales est en train d’exploser », a affirmé Hubert Bocquelet, délégué général du Groupement d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV) lors de la dernière conférence de presse tenue par l’association le 25 juin 2019. L’étude de référencement qui y a été présentée montre que le nombre de références alimentaires dans les magasins contenant des protéines végétales en France a repris sa marche en avant après un fléchissement en 2017 pour atteindre 5 415 en 2019. C’est vingt fois plus qu’il y a vingt ans.
Le blé arrive en première position, avec une présence dans plus de 3 000 références. « On retrouve très souvent des protéines de blé en association avec d’autres protéines végétales », commente Hubert Bocquelet. En deuxième position se trouvent les protéines de soja qui sont sorties de la crise du soja OGM des années 2000 et qui dépassent aujourd’hui les 1 100 références. Les protéines de pois complètent le podium avec une présence dans près de 500 références, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans.
« Après s’être effondrée pour des raisons sanitaires, cette culture reprend sa place. Elle présente de nombreux intérêts agronomiques et possède un bon potentiel de croissance », indique Marie-Laure Empinet, présidente du GEPV. Les protéines de féveroles et de lupins complètent le top 5, avec respectivement 390 et 75 références qui en contiennent. « Il y a eu un pic en 2013 sur le nombre de références contenant des protéines de féveroles (535), mais nous observons depuis une diminution. Les problèmes de bruche ont certainement eu un effet sur cette culture qui apporte beaucoup d’azote aux terres », souligne Hubert Bocquelet. Concernant le lupin, « Terrena a investi dans des silos et dans la formation des agriculteurs pour en développer la culture et la consommation », ajoute-t-il.
Par ailleurs, parmi les produits référencés, plus de 2 100 affichent des labels ou critères de qualité. 16,4 % sont certifiés AB, 6,3 % fabriqués en France et 5,7 % vegan. À noter que ce dernier label est « bien plus fréquent que le végétarien qui semble moins attirer l’attention des consommateurs », met en avant Hubert Bocquelet.
Succès de l’alternatif à la viande
Les produits alternatifs à la viande représentent 6 % des produits recensés et sont majoritairement sous forme de steaks (33,5 %), de saucisses (31,1 %) et de nuggets ou cordons-bleus (24,1 %). 67 % de ces références sont composées de blé, 42 % de soja et 10 % de pois.
Un échantillon variable
L’étude 2019 du GEPV s’est appuyée sur un échantillon de cinq magasins parisiens et vingt-trois magasins à Beauvais. D’une étude à l’autre, cette base peut varier en quantité et en qualité « en fonction des magasins qui acceptent que nous comptions leurs produits à base de protéines végétales dans leurs rayons », explique Hubert Bocquelet. La variabilité de cet échantillon pourrait notamment expliquer le fléchissement « inexpliqué » des produits recensés en 2015, mais ne remet toutefois pas en cause la tendance globale d’essor des protéines végétales dans les rayons des magasins.