Les prix du blé tendre reculent malgré la révision à la baisse de la production
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Le marché français des céréales a connu des fluctuations importantes entre le 14 et le 21 octobre. Le blé tendre a subi une baisse des cours, tandis que l'orge de brasserie a vu ses prix augmenter. Les prix du maïs sont également en repli, alors que ceux du blé dur restent stables.
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Baisse des prix du blé tendre
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont perdu du terrain entre le 14 octobre et le 21 octobre, dans le sillage d'Euronext et du CBOT, compte tenu de l’amélioration des conditions de culture en Europe de l’Est. Des précipitations bienvenues sont tombées en Russie et en Ukraine, bénéfiques aux semis. Néanmoins, plusieurs éléments haussiers sont venus tempérer le contexte baissier : la hausse des prix au départ des ports russes et les attaques russes contre les infrastructures céréalières ukrainiennes. Dans l’Hexagone, les semis de blé tendre d’hiver ont progressé durant la semaine se terminant le 14 octobre, passant de 6 % à 10 % (contre 32 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Prix stables en blé dur
Les prix du blé dur sur le marché physique français ont été reconduits entre le 14 octobre et le 21 octobre.
Recul des prix de l’orge de mouture
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont fait volte-face à la baisse entre le 14 et le 21 octobre. Le marché est toujours aussi calme. Dans l’Hexagone, les semis d'orge d’hiver ont progressé durant la semaine se terminant le 14 octobre, passant de 12 % à 20 % (contre 45 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Repli des prix du maïs
Les prix du maïs sur le marché physique français ont perdu du terrain entre le 14 et le 21 octobre, dans le sillage des marchés à terme européen d’Euronext et états-unien du CBOT. La bonne avancée de la récolte états-unienne est contrebalancée par de récents importants achats émanant du Mexique. La concurrence ukrainienne reste également rude. En France, le marché est rassuré par les premiers échos de rendements, bons à très bons dans l’ensemble. Selon Céré’Obs, les conditions de culture du maïs se sont stabilisées durant la semaine se terminant le 14 octobre, à 78 % (contre 83 % en 2023 à pareille époque). Les récoltes passent de 6 % à 13 % (contre 67 % en 2023 et 55 % en moyenne quinquennale).
France : production en blé, orge, maïs et colza revue à la baisse
En France, les services statistiques du ministère de l’Agriculture, Agreste, ont revu à la baisse leur prévision de récolte 2024 de blé tendre hexagonal entre les mois de septembre et octobre, de plus en plus conforme aux attentes des opérateurs, à environ 25,4 Mt. En orge, la production nationale passe sous la barre des 10 Mt. Notons qu’en blé dur, elle a été très légèrement relevée, à plus de 1,2 Mt. En maïs, Agreste a également revu en légère hausse sa projection de production hexagonale 2024, à près de 14,5 Mt. Côté colza, l’estimation s’élève désormais à 3,85 Mt en septembre pour 2024-2025, contre 4,3 Mt en 2023-2024 et + 1,9 % au-dessus de la moyenne cinq ans.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.