Les prix des produits laitiers sur une tendance baissière début janvier 2025
Le marché européen des produits laitiers semble se tasser en ce début d’année, mais les prix demeurent à des niveaux élevés et ne devraient pas s’en éloigner à moyen terme aux dires des opérateurs.
Le marché européen des produits laitiers semble se tasser en ce début d’année, mais les prix demeurent à des niveaux élevés et ne devraient pas s’en éloigner à moyen terme aux dires des opérateurs.
La cotation allemande du beurre vrac à la bourse de Kempten s’est affichée à 7 425 €/tonne cette semaine, passant pour la première fois depuis le mois d’août dernier sous la barre des 7 500 €/tonne. En France, Atla n’a pas coté le beurre ces deux dernières semaines, alors que la trêve des confiseurs limitait les échanges. Les opérateurs rapportent des affaires autour des 7 500 €/tonne. Ce tassement des tarifs est lié à des perspectives d’amélioration saisonnière des disponibilités en matières grasses laitières. Néanmoins sur le marché à terme d’EEX on constate que les cours du beurre ne fléchissent pas fortement sur les échéances à venir avec des contrats pour mai toujours au-dessus des 7 000 €/tonne.
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Tassement des prix des fromages, pas de ceux de la poudre
De son côté, la cotation française de la poudre de lait écrémé publiée par Atla a de nouveau dépassé les 2600 €/t (2620 €/t en semaine 1), retrouvant son niveau de début décembre dans un marché fluide et régulier.
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Les prix des fromages industriels continuent de perdre du terrain même si la mozzarella s’est raffermie hier. Le gouda et le cheddar confirmaient leur tendance baissière. L’offre est un peu plus large et le marché prudent.
Baisse sur Global Dairy Trade
Sur la scène mondiale, on peut noter la baisse de 1,4 % de l’indice des prix sur la plateforme d’enchères Global Dairy Trade, après un recul de 2,8 % mi-décembre. Les poudres ont décroché mais le beurre et les fromages industriels se sont tenus. Les achats chinois sont en retrait, sans surprise à trois semaines du Nouvel An lunaire qui est toujours synonyme d’interruption de l’activité. Les perspectives à plus long terme sont très incertaines, notamment à cause des velléités de Donald Trump de relancer une guerre commerciale avec plusieurs des principaux acheteurs de produits laitiers américains, comme la Chine et le Mexique.