Cotations
Les prix des gros bovins restent fermes, dans un marché très tendu
Les prix des gros bovins restent fermes alors que les abattages sont ralentis par manque d’offre, néanmoins la demande n’est pas dynamique.
Les prix des gros bovins restent fermes alors que les abattages sont ralentis par manque d’offre, néanmoins la demande n’est pas dynamique.

Les prix des jeunes bovins, des génisses et des vaches viande R et U restaient fermes la semaine dernière, avec des cotations qui grignotaient encore quelques centimes, tandis que ceux des vaches laitières se maintenaient un peu moins facilement, voici le bilan des cotations FranceAgriMer de la semaine 35. Il faut dire qu’en jeunes bovins comme en vaches viande, le marché est équilibré, avec une offre en rapport avec la demande : très faible. Sur les semaines 32 à 35, Interbev indique que les abattages ont reculé de 6,1 % pour les JB et de 5,2 % pour les femelles allaitantes.
Activité réduite pour les abattoirs
Selon nos informations, le manque d’animaux est tel que de nombreux abattoirs ont réduit leur activité, certains ne travaillant plus que sur 4 jours par exemple. Néanmoins ils déclarent que cette activité restreinte correspond à la demande du moment. Car la consommation souffre de l’inflation et les achats des ménages sont restreints. Un ressenti qui est confirmé par les données Iri relayées par Interbev puisque la consommation de viande brute (hors volaille) recule de 0,4 % sur le mois d’août en valeur. Or comme les prix ont progressé les volumes ont donc logiquement chuté. Le panéliste estime que le rayon boucherie est un des plus pénalisés par le contexte économique, derrière la poissonnerie. Selon les opérateurs de l’abattage découpe, les stocks en pièces nobles commencent à s’étoffer maintenant la saison des grillades terminées. La tension sur le haché est un peu moins forte qu’en début d’année. Certes les ménages n’ont pas restreint leurs dépenses (+5,9 % pour le frais et +20,6 % pour le surgelé sur les semaines 31 à 34), mais avec la hausse des prix les volumes sont, au mieux, stables. Après un creux net au premier semestre, les abattages de vaches mixtes et laitières progressaient de 3 % par rapport à l’an dernier, sur les semaines 32 à 35, toujours selon Interbev.